Testi Il existe un endroit - Bekar, Blandine

Il existe un endroit

C'était en bas de chez moi, j’y ai quelques fois traîné les pieds\nAssez pour y avoir perdu le sommeil, assez pour y avoir vidé, vidé, vidé, vid-\nIl existe un endroit, une terrasse ensoleillée\nMultitude de gens y sont venus boire et des enfants sont venus manger\nJ’y ai passé la soirée, j’ai regardé le soleil s'éteindre, manque de sommeil\nces temps-ci\nJ’ai observé la seule fille qui restait danser, elle combattait quelque chose,\nça s’voyait dans ses yeux\nLes passants la laissent vivre, vivre, ivre, sous les lueurs d’un bar qui\nn’demande qu'à être vives, vives\nQuand les roues du métro ne roulent plus, aussi vite cette fille m’a piqué\ncomme une vive\nAlors, j’ai fumé une 'quile, une deuxième, une troisième, une quatrième\nEt j’ai senti l’alcool monter (Feu, feu, feu), j’me suis dit «C'est maintenant\nou jamais»\nÀ chaque fois les excuses me rattrapent, j’ai toujours du mal à les contrer\n(Toujours du mal), ouais\nDonc j’suis resté là, fixe, immobile, à tirer sur ma barrette de nicotine\nAu diable, j’en ferai une fixette vu qu’cette fille a presque rien d’oubliable\nIl existe un endroit, une terrasse ensoleillée\nMultitude de gens y sont venus boire et des enfants sont venus manger\nIl existe un endroit (Yeah, yeah, yeah, yeah), une terrasse ensoleillée\nMultitude de gens y sont venus boire et des enfants sont venus manger (Yes, yes,\nyes, yes, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais)\nEn bas de chez moi, c’est pas l’endroit parfait pour un bain de foule\nLes plages pour les p’tits du tiekson, c’est un terrain de foot\nOn a un frère qui a besoin de nous, alors on est là, ça fera l’affaire jusqu’au\nlendemain\nOu au moins le temps d’un instant, d’un moment, retrouver le môme en lui\nCelui qui appelait pas maman, qui réglait pas une embrouille sans en venir aux\nmains\nLa vie lui a mit une claque, une deuxième, une troisième, une quatrième comme\nle nombre de verre encaissés la nuit dernière\nÀ l’heure ou les gens les plus tristes et les plus ternes y errent\nMais ce soir j’y retournerai pour revoir cette fille encore plus belle qu’hier,\njuste pour la voir pour de vrai\nElle avait disparu, des meufs comme ça, y en a pas dix par rue (Fort, fort,\nfort)\nC'était en bas de chez moi, j’y ai quelques fois traîné les pieds\nAssez pour y avoir perdu le sommeil, assez pour y avoir vidé des bouteilles\nIl existe un endroit, une terrasse ensoleillée\nMultitude de gens y sont venus boire et des enfants sont venus manger\nJ’y ai blessé mes doigts dans des bouts de verre pilés\nDu sang sur les tables de bois et sur le tablier\nMmh, mmh, mmh\nMyth Syzer est passé par là