| Légèrement misanthrope et misogyne je stipule |
| Que j’affectionne particulièrement les disputes |
| J’articule à mort, te discrédite brut avec cette pilule |
| Imminement sur le point de non-retour je discute |
| Je vise d’abord minimisant mon vice bru-talisant mon district |
| Calmement je lâche prise p’tite pute |
| Qui suis-je? Que fais-je? Où vais-je? Que dis-je? |
| Rédigeant l’indigence d’une existence édifiante |
| Que puis-je? Qui suivre? Que lis-je? Qui pige? |
| Maudissant les exigences d’une machine terrifiante |
| La préface est écrite par un couple |
| Qui sans le savoir pose les premières lignes de ton book |
| À la page une, tu n’es qu’un fœtus fait d’une cellule |
| Puis une sage femme, ton corps, de l’utérus débusque ! |
| Page 42, tu pleures à un arrêt de bus vétuste: |
| Les tiens ne sont pas Crésus, l’argent précieux n’fait pas d’bévues… |
| Mais revenons à la page 4, tu es face à de curieux rébus |
| Et chez les crépus, il est prévu de prélever ton prépuce |
| Ce livre semble long et contient de longs blancs |
| Aucune page n’indique cette soi-disante visite du Mont Blanc ! |
| Ce livre ne se lit qu’une fois et dans un seul sens |
| Le libre-arbitre définissant le contenu de la page suivante… |
| Je reste large en brassant de l’argent sale |
| En parlant de garces et de macs dans l’crade |
| En gardant cet accent gras |
| Bien sanglant qui te castre naze |
| Techniquement je t'éradique, je contrôle ton rythme cardio-vasculaire |
| Je fais qu’il augmente à travers les ondes ionisantes de ton transistor |
| Ton sang circule, tu transpires grave |
| Ça m’gave quand j’capte que j’alimente |
| L’imaginaire de ce tas d’ignares |
| Je vise ma cible et casse l’image… |
| Qui suis-je? Que fais-je? Où vais-je? Que dis-je? |
| Rédigeant l’indigence d’une existence édifiante |
| Que puis-je? Qui suivre? Que lis-je? Qui pige? |
| Maudissant les exigences d’une machine terrifiante |
| Abrupte est la pente mais je la monte à la verticale |
| Noctambule ! conducteur de taxi psychédélique |
| Par le rétro vise les débris parlant bien de célibat |
| Parenthèse, tu n’es qu’une épave errante parlant d’air, l’argent te baise en |
| phase terminale |
| Flipper ! qui tilt et résiste, je sais qu’t’as l’air minable ! |
| Alors ! la vie te déprime, va à la gay pride avec des drag-queens |
| Ca te brise les cervicales |