Informazioni sulla canzone In questa pagina puoi trovare il testo della canzone Le temps d'un hiver, artista - Vii
Data di rilascio: 06.04.2014
Limiti di età: 18+
Linguaggio delle canzoni: francese
Le temps d'un hiver |
Quand la faim t’importune, il n’y a pas de pain dur |
Masqué l’infortune sous des coups de peinture |
Se serrer la ceinture, cette vie c’est la nôtre |
Je reste un enfant pas vraiment comme les autres |
Honnête est ma famille, je ne baisse pas les yeux |
Nous ne faisons partie d’aucun réseau mafieux |
Sous mon foulard pailleté, les mains sur le chauffage |
Décembre et pauvreté ne font pas bon ménage |
Étrangement souvent, le malheur rend lucide |
M’aperçois constamment de la peur qu’on suscite |
Lorsqu’ils nous diabolisent, nous toisent avec honte |
Pour eux on symbolise toute la misère du monde |
Mendier pour des centimes, piocher dans les ordures |
Dénouement n’est pas vice mais les regards sont durs |
Je patiente impassible, leur visage en dit long |
Invisible dans mon survêtement de nylon |
Un accordéon, des chansons d’autrefois |
Sous un pont du périph' loin des rues de Sofia |
Harcelé par le froid, ils ne prennent pas de gants |
Quand la police française vient pour raser nos camps |
Un morceau de soleil, un espoir éphémère |
Seulement fuir la misère le temps d’un hiver |
Petite fille venue de Bulgarie |
Ici comme ailleurs je n’ai droit qu’au mépris |
Un morceau de soleil, un espoir éphémère |
Seulement fuir la misère le temps d’un hiver |
Quelques airs de violon sous la tôle ondulée |
Entre toiles et cartons nous voir déambuler |
En temps d’austérité le rejet fait recette |
Ici des ministres nous chassent comme des bêtes |
On nous traîne dans la boue à la une des journaux |
Ne rêve pas d’opulence mais d’un nouveau manteau |
Sous de longs cheveux noirs, ma figure juvénile |
Dans notre bidonville, sans état civil |
Fillette aux yeux verts, à la peau teintée d’or |
L’enfer est temporaire, la foi nous réconforte |
Nous sommes toujours la cible d’images éculées |
Le maire de ma ville voudrait nous voir brûler |
Galeux de notre époque, on demeure un mystère |
Les damnés de l’Europe comme seul bouc-émissaire |
Expulsés comme des pestiférés |
Si loin du quotidien de leur jeunesse dorée |
Notre seule présence engendre la colère |
C’est dans l’indiffère ce que l’on vit nos calvaires |
Mauvaise conseillère, la crainte est de mise |
Éternel itinérance en Terre promise |
Les gens biens nous maudissent mais j’en ai l’habitude |
Je m’appelle Alice et rêve de canicule |
J’aurais voulu la France, celle qui t’accueille |
Pas celle qui n’avance seulement que pour sa gueule |
On brûle les villages des Roms |
On vit encore moins bien que des sauvages |
On les empêche de vivre |
On sait plus quoi faire dans cet endroit misèrable |
Nous ne sommes pas là pour accueillir ces populations |
Et il faut les renvoyer chez eux |
Les Roms ont vocation à rester dans leur pays et à s’y intégrer, là-bas |