| J’suis né pendant que mon père logeait comme il a pu
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| J’suis sûr dés que j’ai vu le jour il a plu
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| On m’a coupé le cordon dans ce pays qui est pas le mien
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| Dès que j’ai ouvert les yeux j’ai vu du sang dans mes mains
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| J’ai crié, pleuré, j’avais l'âge d'être un saint
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| Mais hélas, j’ai grandi entre le mal et le bien
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| On veut changer mon grain, mais l’humain n’a pas de pixel
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| On a voulu me pendre, j'étais trop lourd pour la ficelle
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| On a voulu me vendre, j’ai craché; |
| j'étais pas tout seul
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| On a voulu me brûler, mais j’avais déjà l'étincelle
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| J’ai grandi les yeux ouverts avec des séquelles au cœur
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| J’ai vu que c'était ken, mon cas semblable au cocker
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| Sans peur, j’ai appris de ce soldat sans fleur
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| J’ai commencé à de ton père à ta sœur
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| Inconscient, dans ma propre haine j'étais coincé
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| J’ai préféré frapper, plutôt que de pincer
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| Entassé dans une piaule, j’ai appris à pas cafter
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| Le cerveau plâtré, ces bâtards voulaient me placer
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| Du berceau je t’explique
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| Mon enfance trop statique
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| Comme mon cas critique
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| Pour mon tombeau j’ai pas de fric
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| Mon adolescence a commencé très tôt
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| J’avais l’high top qui tenait grâce au pento
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| Ciré sur le crâne, bercé par des tempos
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| J'étais pé-sa en fluo comme un vulgaire macro
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| Je voulais m’assagir, mais j'étais trop clépto'
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| Je voulais ken, sans savoir ce que c'était un clito
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| L'école je voulais quitter, ça me soulait les leçons
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| Je croyais qu’au bout du monde on y allait en métro
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| J’aimais trop cogner, j'étais fan de Bruce Lee
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| Tous le temps collé, j’oubliais cahier, vres-li
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| Tous ce que je voulais, je le volais comme Dy
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| Alors mon père me cognait attaché à mon lit
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| Je préférais Menace que Tom et Jerry
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| Ça me rendais instable, je devenais haineux et aigri
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| Connerie sur connerie, j’avais déjà un peur-bi
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| Je voulais même une caisse sans avoir le permis
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| Du berceau je t’explique
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| Mon enfance trop statique
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| Comme mon cas critique
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| Pour mon tombeau j’ai pas de fric
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| À 18 piges j’ai géré mes litiges
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| Garde à v', dépôt, pointage, placard et TIG
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| Devenu adulte, j’suis tombé vite dans la prise
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| De la tise, j’avoue le sheitan m’a perquis'
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| Sans taf, ni sport, ni stage, ni maitrise
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| Le CV vide, pour taffer faut que je me défrise
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| Sans supplier, je suis ici et je représente
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| Je suis pas prêt de filer même si je traine dans la fiente
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| Je suis pas le meilleur exemple, je sais j’assume
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| Mes responsabilités passent pas dans ma plume
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| Chaque jour on voit des meufs à poil
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| Si se brûler était un taf, beaucoup seraient dans mon poêle
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| Mais moi dans ma peine, je cogite ma flemme
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| La vie je la traine, pourtant ma vie je l’aime
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| La vie je l’aime |