Testi Ceux qui vivent - Mysa

Ceux qui vivent - Mysa
Informazioni sulla canzone In questa pagina puoi trovare il testo della canzone Ceux qui vivent, artista - Mysa
Data di rilascio: 18.01.2009
Linguaggio delle canzoni: francese

Ceux qui vivent

Pour ceux qui vivent sans vacances, la tête dans le guidon
Qui prennent de l'âge et du bidon
Les frères qui ont les dents qui tombent
Pour ceux qu’la haine inonde de pensées malsaines
Mais se battent pour ne pas craquer quand les kondés harcèlent
Ceux qui rêvent de faire tomber la recette du tiroir-caisse
Puis se calment, demandent de l’aide car ils voient le piège
On rêve pas d’piller ton ivoire beige
Cousin on rêve de justice, tu vois le dièse?
Gamin seul en bas d’la tess, un ballon au pied
Elle pleure seule dans la pièce, les talons ôtés
Il y a pas d’cendrillon pas d’prince charmant ici-bas
Et les futures filles-mères éliminent les embryons
Pour toi qui vit malgré un cœur meurtri
Le couteau dans les tripes
Entre haine conjugale et humeur triste
Pour toi qui pleure le départ d’un être cher
L’introverti qui nous laisse une lettre vierge
Rabaissée toute sa vie elle arrive pas à être fière d’elle-même
Elle se refuse elle-même
Pour toi qui pleure sous les ponts, ancien chef de gare
Et toi qui pars à l’usine sous ta veste noire
Et il paraitrait qu’tout change, on vieilli
Paraitrait qu’on a un temps précieux
S’il s’agit d’parler vrai
C’est pour ceux qui vivent à nos portes sur le qui-vive
Trop près d’l’insurrection, la guerre civile
Aucune force divine
Juste un courage à bout de bras
Solidaire en cellule
C’est un yoyo, un bout d’drap
Une brique de lait
Parfois les nerfs, trop envie d’gueuler
Souvent un cœur trop vite gelé
Mais digne, on est fières
Pour ceux qui vivent malgré eux éloignés des proches
Pour ceux qui paient les études et le loyer des gosses
Pour ceux qui triment pour un salaire de zer-mi
Dans le froid, le métal, une bronchite et une hernie
Pour les gamins en foyer
Les fratries envoyées à la casse
Les gamins au mitard, jadis renvoyés d’la classe
Pour les familles monoparentales
Pour ceux qui baissent la tête et la ferment quand nos darons parlent
Les personnes âgées enfermées au dixième étage des tours
Les rêves de révolution sur table d'écoute
Pour ceux qui vivent en hôpital 300 jours par an
Pour ceux qui donnent avec le cœur pour que ça vous arrange
Pour toi qui sers le client à la caisse
Qui fermes l’entreprise, le bilan à la baisse
Pour toi qui pries pour des jours meilleurs
Demande à Dieu d’aider l’humain pour qu’il ouvre les yeuz
Et ouais, pour toi qui nettoies des pare-brise
Ou pointe à l’intérim
Mal au cœur, tes frères partent à la dérive
Ils se lèvent quand les gens dorment, pour trouver du produit
Toi qui vends quand les gendarmes t’ont bougé, tu cogites
Pour ceux et celles qui dorment pas
On vous a vu d’en bas, lumières allumées à chaque fois qu’on r’passe
Les vies en parallèles douloureuses pour tous
Et si tu me demandes si ça va, frère? On s’la coule douce
Pour ceux dont la pudeur n’a plus de regard
Les douleurs encrées
Ne parlent que de joies
Et rêveraient d’l’avoir en vrai
Ceux dont les sentiments sortent par des actes forts
Pour ceux qui filment des palettes sur les plates-formes
Pour ceux qui vivent pour l’amour de Dieu
Jusqu'à se battre contre le diable
Et vivent pour leur Jihad
Ceux qui allument la télé pour ne pas se sentir seul
Ceux qui l'éteignent pour ne pas s’mentir
Pour les malades imaginaires
Cherchent leurs maladies incurables
Sur Google, pour se rassurer
Les orphelins qui laissent tomber une larme
En tombant les paupières
Pupilles d’la nation, petite écolière
Des hommes sans racine, cherchent un nouveau terreau
Le peuple désabusé vote en masse pour un nouveau héros
Mais les poules votent pour un loup déguisé en coq
La basse-cour en danger, compte à rebours enclenché
L’argent ne fait pas le bonheur
Mais on n’a pas l’choix, on s’lève de bonne heure
Paie les factures avec honneur
Pour ceux qui font l’argent, sans qu’l’argent ne les r’fasse
Qui vont les financer mes disques, mes phrases
Mes frères humbles, invisibles malgré une âme rayonnante
Gardent le sourire, même quand les prix augmentent
Pour toi qui vis le même drame
Dans une même ville rongée par la même came
Et la même routine
C’est pour les frères utiles
Du philosophe au ludique
Que les medias ont envoyé dans un mutisme grave
Qu’est c’que tu seras conspirateur quand tu nous quitteras?
Pour le feu, pour ceux qui souffrent et qui n’oublient pas…

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