Testi di Tu n'en reviendras pas (en public au théâtre de la gaîté montparnasse) - Catherine Sauvage, Jacques Loussier

Tu n'en reviendras pas (en public au théâtre de la gaîté montparnasse) (originale)

Tu n’en reviendras pas toi qui courais les filles
Jeune homme dont j’ai vu battre le cœur à nu Quand j’ai déchiré ta chemise et toi non plus
Tu n’en reviendras pas vieux joueur de manille
Qu’un obus a coupé par le travers en deux
Pour une fois qu’il avait un jeu du tonnerre
Et toi le tatoué l’ancien Légionnaire
Tu survivras longtemps sans visage sans yeux
On part Dieu sait pour où Ça tient du mauvais rêve
On glissera le long de la ligne de feu
Quelque part ça commence à n'être plus du jeu
Les bonshommes là-bas attendent la relève
Roule au loin roule le train des dernières lueurs
Les soldats assoupis que ta danse secoue
Laissent pencher leur front et fléchissent le cou
Cela sent le tabac la laine et la sueur
Comment vous regarder sans voir vos déstinées
Fiancés de la terre et promis des douleurs
La veilleuse vous fait de la couleur des pleurs
Vous bougez vaguement vos jambes condamnées
Déjà la pierre pense où votre nom s’inscrit
Déjà vous n'êtes plus qu’un nom d’or sur nos places
Déjà le souvenir de vos amours s’efface
Déjà vous n'êtes plus que pour avoir péri

(traduzione)

Non crederai a te che davi la caccia alle ragazze
Giovane il cui cuore nudo ho visto battere Quando ti ho strappato la camicia e nemmeno tu
Rimarrai stupito, vecchio giocatore di Manila
Che un guscio tagliato in due
Per una volta ha fatto un gioco di tuoni
E tu, l'ex legionario tatuato
Sopravviverai a lungo senza una faccia senza occhi
Ce ne andiamo chissà dove è un brutto sogno
Scivoleremo lungo la linea di tiro
Da qualche parte sta iniziando a uscire dal gioco
I ragazzi laggiù stanno aspettando il sollievo
Rotola via rotola il treno del bagliore residuo
I soldati assonnati che la tua danza fa tremare
Piega la fronte e piega il collo
Odora di lana di tabacco e sudore
Come guardarti senza vedere i tuoi destini
Promessi sposi alla terra e promessi dolori
La luce notturna ti fa del colore del pianto
Muovi vagamente le tue gambe condannate
Già la pietra pensa dove si adatta il tuo nome
Già sei solo un nome d'oro sulle nostre piazze
Già il ricordo dei tuoi amori sta svanendo
Già sei solo per essere morto