| Han, j’m'épaissis, le lieu rétrécit, je m’secoue
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| J’tape les murs comme un dépressif, où est l’issue d’secours?
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| C’est dur d’ouvrir les yeux, j’crois qu’j’suis pété
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| Un gars en blouse blanche coupe le cordon, j’arrive dans cette douce France une
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| nuit d'été
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| Hey, moi, j’suis pas sorti du ventre de ma mère pour vendre de la merde
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| Jeune renoi introverti, esprit bien trop fertile pour le système scolaire
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| Avec les collègues, c’est au fond qu’on s’collait, là où les cancres et les
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| fouteurs de merde se connectent dès le collège
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| Tu connais l'époque des pulls Com8
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| C’t'époque est passée vite, une existence assez vide
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| L’adolescence a ses vices, très jeune, j'étais lassé d’vivre
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| Aujourd’hui, je monte et guette les frères en descente
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| Cette vie est clairement stressante, j’y ai vu plus d’enterrements que
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| d’naissances
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| 1.9.9.5. |
| ma main gauche et ma main droite
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| L’Entourage, mon cœur et mon sang, mon gun et mon plan
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| Une main lave l’autre, une main lave l’autre
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| Une main lave l’autre, une main lave l’autre
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| Une main lave l’autre mais elles se joignent pour laver l’visage
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| Mon sin-cou du bled m’a dit qu’sa vie changerait s’il avait l’visa, ouais
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| Comme lui j’passe ma vie à attendre des choses qui n’arrivent pas
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| Nique sa mère, pas d’panique ça m’aide
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| C’qui ne m’tue pas me rend plus fort et rend mes lyrics amers
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| Six heures trente du mat', visage éclairé par l'écran du Mac
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| J’pense encore à elle, classieuse même en tongs
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| Elle m’a quitté bêtement, j’aime comment ses vêtements tombent
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| J’lui ai confié mon cœur, elle l’a mis dans la benne
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| Belle comme la femme d’un autre, elle m’a rendue bè-bègue
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| T’as laissé ta trace dans ma vie en m’enlevant l'âme
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| J’suis avec une autre mais je pense encore à toi pendant l’acte
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| T’sais pas c’que mon ex me disait: «Un jour, tu s’ras traité comme tu
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| m’traites»
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| Aujourd’hui, j’ai tout compris d’une traite
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| J’suis un re-noi, laisse-moi geindre comme les miens
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| Elle s’en fout d’ma vie alors qu’on devait se joindre comme les mains
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| Une main lave l’autre, une main lave l’autre
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| Une main lave l’autre
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| Je suis celui dont la famille a très honte
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| J’existe à travers une mine de crayon, mène une vie d’mécréant
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| Le daron pense qu’il n’aurait pas dû venir ici
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| Fils aîné lyriciste, menteur, voleur, consommateur d’illicite
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| Ma vie est flinguée, c’est moi le tireur, quelle honte
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| J’ai des p’tits reufs, faut que j’m'écarte du mauvais chemin et qu’Dieu les
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| garde, ouais
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| Qui est cet inconnu dans l’miroir d’la salle de bain?
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| Je sais qu’ce loser sera encore àl demain
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| La vie, c’est un match, faut rentrer tous les shoots
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| J’suis d’mauvaise humeur tous les jours
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| L’impression qu’l’enfer est sous mes shoes
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| J’rappe la gloire du matériel mais j’vise le paradis
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| Est-c'que j’maximise mes chances quand tu assimiles mes chants?
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| Chaque jour, j’vais plus bas puis j’demande au loser: «Est-c'que t’as fini
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| d’descendre ?»
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| J’ai un briquet, vas-y, vide l’essence
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| J’perds mon temps à appliquer mon art et j’mène une vie d’ordure
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| Seule la prière peut recycler mon âme
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| Une main lave l’autre |