Testi La vérité - Remy

La vérité

Eh, là j’sais pas quoi raconter, j’sais pas c’que j’dois écrire\nEssayer d’vider ma pensée mais j’dois vous avertir que\nJ’ai un mal-être depuis petit qui m’fait ralentir\nJ’ai pas vraiment trouvé c’est quoi, j’suis mal, j’vais pas t’mentir\nLa rue, c’est la folie mais bon ça c’est l’passé\nLes 160 kilos aussi mais pas au fond d’ma tête j’crois\nJ’ai mangé comme un gros, marché comme un gros, essoufflé comme un gros\nTout essayé pour rentrer dans ma veste, moi\nUn jour, maman m’dit en pleurant «Rémy, j’ai honte de toi, fais quelque chose,\nj’ai peur, en plus tout l’monde rigole de ça»\nPlus les jours passent et moins j’arrive en courant à faire dix mètres\nÀ c’moment, j’deviens connu et j’sors bientôt «Réminem»\nUn an avant «Réminem», j’rencontre Socrate, il m’fait signer\nUn grand frère, un manager, une sécurité\nJ’y mets mon cœur, j’y mets mon temps, ma vie, tous mes efforts\nJ’ai à peine vingt ans et d’un coup pour moi s’ouvrent toutes les portes\nÀ côté d'ça, ma mère seule, j’traîne à la cité\nY a pas d’quoi s’inquiéter, il est 4 heures, j’suis toujours pas rentré\nJ’suis dans un bloc avec mes potes, là où ça vend d’la drogue\nLà où faut prouver qu’t’as des couilles, j’mets un canif dans ma sacoche\nLa célébrité prend d’l’ampleur et le stress aussi\nJ’suis dans trop d’mondes différents, j’rencontre le vice, la jalousie\nBat trop vite mon cœur le soir, j’arrive plus à respirer\nJ’fais des crises d’angoisse, ça commence même dans la matinée\nJ’lis des livres et j’fais du sport, mon frère, j’suis seul à c’moment-là\nJ’me bats contre ma peur, contre mon stress, la guerre à mon mental\nSix mois sont passés, j’ai gagné, j’fais plus ces crises\nLe brouillard désépaissit, j’accepte la célébrité et tout c’qui s’en suit\nJ’sors mon deuxième album avec beaucoup d’retard\nMoi, j'étais à l’heure, j’préfère même pas qu’on en parle\nLes chiffres, ils sont moins bons, j’me sens oublié\nPremière fois cette sensation qu’un mec connu connaît\nJ’voulais pas tout ça mais cet amour, on m’l’a donné\nOn m’l’a bien repris et ma tête s’est mise à déconner\nOuais, j’ai du gérer tout ça mais j’ai jamais parlé\nJ’savais pas quoi écrire alors ma vie j’t’ai raconté\nEt j’voulais pas trop raconter ça\nJ’voulais pas t’raconter la vérité\nFallait bien que j’te laisse un message\nDu jour au lendemain, j’peux m’en aller\nEt j’voulais pas trop raconter ça\nJ’voulais pas t’raconter la vérité\nFallait bien que j’te laisse un message\nTroisième projet, affuté, prêt pour ma «Renaissance»\nÇa y est, j’vais tout baiser, du moins c’est c’que j’pensais\nDes moments durs, à c’moment-là, la monnaie, j’dois faire sans\nPourtant, partout en France, en Belgique ou en Suisse, on m’reconnaît\nJ’suis en période de promotion, j’mets les habits d’mes anciens clips\nPendant qu’mon management me dit «T'inquiète, bientôt on t’paye»\nMais moi, j’suis en studio, j’vois qu’même l’ingé', il m’vesqui\nY a qu’moi qui crois en moi, ça répond plus aux appels\nLes médias m’demandent plus, les followers en baisse\nEt comme la tournée est finie, j’ai plus moyen d’montrer c’que j’fais\nEt j’me rappelle d’un truc qui m’a grave blessé\nTous les rappeurs partaient en festival, j’me sentais laissé, moi\nLa faute à qui? J’ai plus d’argent, j’me sens même plus rappeur\nJ’te parle de ça, c'était en 2022\nPas si tard que ça, un pote me dit «C'est pas normal, t’as un talent, un cœur,\nc’est sûr que t’es mal entouré, prends-toi des avocats»\nMon reuf, fallait qu’je sache pourquoi j’ai pas d’oseille\nEt pourquoi quand j’en parle, on m’dit «C'est ça la vie d’artiste»?\nJ’prends mon Clio un jour, j’descends avec Big’z à Marseille\nJ’rencontre ces deux mecs qui m’aident sans rien m’demander, sans rien m’dire\nJ’rencontre deux avocats qu’j’remercierais jamais assez\nIls prennent tous mes contrats et là ils commencent à lire\nEt là ils commencent à m’dire c’que j’avais pas vu, sa mère\nJ’commence à comprendre que d’moi, ils s’sont servis\nIls m’ont sali juste pour un salaire\nJ’ai gardé ça longtemps, aujourd’hui, j’dis la vérité\nCe par quoi j’suis passé, j’crois qu’frérot, ça m’aide\nAprès la pluie, l’beau temps, j’ai pris mes couilles, j’me suis taillé\nJ’fais la musique pour en parler, sinon à quoi ça sert?\nJ’assumerai tout, j’suis un soldat, t’sais où j’ai grandi\nJ’ai trop souffert, maintenant si j’vis, c’est pour ma sœur, ma mère\nMaintenant c’est moi qui donne les parts pour qu’on soit bien servi\nEt j’voulais pas trop raconter ça\nJ’voulais pas raconter la vérité\nFallait bien que j’te laisse un message\nDu jour au lendemain, j’peux m’en aller\nEt j’voulais pas trop raconter ça\nJ’voulais pas t’raconter la vérité\nFallait bien que j’te laisse un message\nEt j’voulais pas trop raconter ça\nJ’voulais pas t’raconter la vérité\nFallait bien que j’te laisse un message\nDu jour au lendemain, j’peux m’en aller\nEt j’voulais pas trop raconter ça\nJ’voulais pas t’raconter la vérité\nFallait bien que j’te laisse un message, ah\nEt moi, j’veux juste chanter\nJ’voulais juste chanter\nJ’voulais juste chanter, ah ouais, ouais, ouais\nEt moi, j’veux juste chanter\nJ’voulais juste chanter\nJ’voulais juste chanter, ah ouais, ouais, ouais