Informazioni sulla canzone In questa pagina puoi trovare il testo della canzone Démineur, artista - Medine. Canzone dell'album Démineur, nel genere Иностранный рэп и хип-хоп
Data di rilascio: 24.05.2015
Limiti di età: 18+
Etichetta discografica: Din
Linguaggio delle canzoni: francese
Démineur |
J’démine, ils me prennent pour un poseur de bombes |
Ils nous prennent pour de sombres démons |
J'écroule les murs pour faire des ponts |
On ne lira pas mon nom sur les monuments du monde, j’démine |
Ce n’est pas un exercice |
J’ai coupé le fil bleu, sauvé la mise au pays de l'élitisme |
Pour qui les colonies ne sont que des litiges |
Un pays qui, pour le biff', tue des civils, déstabilise la Libye |
Qui importe le conflit? qui complique les rapports? |
Qui crée du repli et du communautarisme? |
J’connais aucun gars qui s’est dit «je vais m’auto-ghettoiser» |
J’arrêterai d’parler d’quartier quand l'Élysée sera détribalisé |
Qui a déclenché le plan vigi-primate |
Ce racisme primaire qui nous transforme en vigiles de Primark |
Ce qui motive la haine, c’est ce que l’audimat aime |
On n’innocente pas le petit Ahmed avec un «#NotInMyName» |
Il paraîtrait qu’les douze premiers jours de janvier |
Indiqueraient le temps des douze prochains mois de l’année |
2015 a débuté comme les dix plaies d'Égypte |
Et terminera gouverné par des inéligibles |
Ce n’est pas une fausse alerte |
J’ai coupé le fil blanc, sauvé les cols-blancs et les hauts salaires |
Le patronat leucoderme, celui qu’on enferme dans les locaux |
Le mister Montgomery Burns qui surexploite les Oncle ben’s |
C’est à peine caricatural re-frè |
J’veux pas d’une rue Karim ou Thuram, c’est vrai |
À la postérité j’préfère hériter d’un bon poste |
Mais être aussi d’une autre patrie fait de toi un moins bon patriote |
Alors on vivote, de petits trafics en petits jobs |
Tabac Al Fakheer et petites drogues |
C’est jamais pire que c’que les Enarques escroquent |
Que l’employeur embauche, que le bailleur nous loge |
Si on brûle nos voitures c’est qu’on a l’syndrome de Münchhausen |
Ce régime peu paritaire qui nous voit comme des Boko Haram |
Aux dernières nouvelles au Carlton de Lille y’avait pas beaucoup d’Arabes |
Ceux qui solutionnent la crise en vendant leurs mairies aux racistes |
Désolé de t’apprendre que la France ce n’est pas la méritocratie |
Ce n’est pas un canular |
J’viens dénuder le dernier fil couleur écarlate |
La mère patrie à la République nauséeuse |
Car elle pense que c’est ses enfants, qui lui rend les règles douloureuses |
Elle n’est plus à notre service, elle veut du citoyen servile |
Qui se noie dans le sang du Christ et s’enracine dans les champs de vigne |
Persuadée que sa mémoire est dans l’pinard et la cochonnaille |
Et qui voit la diversité comme un porno inter-racial |
Y’aura jamais de remigration, comme y’aura plus de riches en ZEP |
L’imaginaire de la nation, c’est comme dans les bouquins de Houellebecq |
Beaucoup d’fantasmes à propos de causes que l’on a nous même créées |
Et qui confondent les Droits de l’Homme avec Cinquante Nuances de Grey |
Nous étions venus pour désamorcer l’engin explosif |
Nous étions vêtus de combinaisons marquées «co-exist» |
C’est pas l’bruit des bottes qui effraie, mais le silence des pantoufles |
Démineur au rapport j’ai coupé le fil bleu blanc rouge |