| Ouais, ouais
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| Ma plume
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| Mon stylo qui souffre, toute ma vie sur un banc à quoi faire, hein?
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| Où est la lune? |
| L’hélico qui tourne, vide tes poches, enlève tes lacets
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| Routine quand elle te tient, frère, elle te serre, baisse les yeux d’vant nos
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| sœurs
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| Les codes, j’les connais, ma citée, j’la connais par cœur
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| J’la sens, elle est mienne, j’tenterai ma chance jusqu'à c’qu’elle vienne
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| J’baiserai ma chance jusqu'à c’qu’elle m’aime, ma plume
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| Lâche-moi pas en cours de route, toi et moi, faut qu’on prenne des rides,
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| plus tard, on s’dira qu’c'était rude, ma plume
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| Si tu pars, je suis en doute, ta décision s’ra-t-elle écrite? |
| Dans tous les
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| cas, je suis adulte donc j’assume, ma plume
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| Plus rien n’m'éclaire à part l’tonnerre, plus rien n'éclaire, plus l’sang coule,
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| plus l’encre coule, plus pas d’thune
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| Les relations qui patinent, chacun ses peurs, ses peines, ses lacunes
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| Avec toi, y en avait aucune quand j'écrivais dans notre livre, ma plume
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| Pourquoi j’fais que d’parler des drames? |
| Pourquoi la ue-r remplit mes pages?
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| Pourquoi chaque fois, c’est dommage? |
| Ouais, ça tue
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| La vie d’ma mère, ça tue vraiment, c’est pas un jeu, c’est pas la rue,
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| c’est rien du tout et les parents, t’as pensé, hein?
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| Ressasser l’soir dans ton lit, tu roules le j’sais-pas-combientième
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| T’as encore les images en tête, t’esquives les personnes que t’aimes
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| J’préfère faire rer-pleu un frère qui écoute mes sons, qui s’rend compte qu’la
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| vie, c’est pas enfermé entre vingt blocs de béton
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| Mais nos sentiments sont gris, on agit comme des vieux cons
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| Un jour, c’est ton ami, un jour, tu l’vois dans l’autre camp, vieux con
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| Bientôt mes vingt-trois ans, n’allez pas m’acheter d’bougies
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| Personne t’aide quand t’es dans la merde, tout le monde te descend quand tu vis
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| Les mauvais choix font couler les larmes
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| Les mauvais choix font couler les larmes, font prendre les armes
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| «Ah, c’est dommage», on dira tous une fois qu’c’est fini, qu’y a plus
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| d’secousses
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| On tourne la page, pourquoi l’encre coule à n’en plus finir? |
| J’sais pas
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| Silencieux, c’est ma plume qui me définit, n’est-c'pas?
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| Eh, pas d’conseil à donner, tellement d’choses à m’faire pardonner
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| De là-haut, personne m’entend crier, mon re-frè, comment t’faire oublier?
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| J’ai donné sans attendre et sans prendre ma part, j’ai pas beaucoup parlé,
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| j’ai vaincu mes peurs
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| Et tout en laissant mon train d’vie à la gare, j’me rends compte que la vie est
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| meilleure ailleurs
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| C’est Rémy |