| Suzanne t’emmène écouter les sirènes
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| Elle te prend par la main
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| Pour passer une nuit sans fin
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| Tu sais qu’elle est à moitié folle
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| C’est pourquoi tu veux rester
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| Sur un plateau d’argent
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| Elle te sert du thé au jasmin
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| Et quand tu voudrais lui dire
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| Tu n’as pas d’amour pour elle
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| Elle t’appelle dans ses ondes
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| Et laisse la mer répondre
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| Que depuis toujours tu l’aimes
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| Tu veux rester à ses côtés
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| Maintenant, tu n’as plus peur
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| De voyager les yeux fermés
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| Une flamme brûle dans ton coeur
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| Il était un pêcheur venu sur la terre
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| Qui a veillé très longtemps
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| Du haut d’une tour solitaire
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| Quand il a compris que seuls
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| Les hommes perdus le voyaient
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| Il a dit qu’on voguerait
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| Jusqu'à ce que les vagues nous libèrent
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| Mais lui-même fut brisé
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| Bien avant que le ciel s’ouvre
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| Délaissé et presqu’un homme
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| Il a coulé sous votre sagesse
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| Comme une pierre
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| Tu veux rester à ses côtés
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| Maintenant, tu n’as plus peur
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| De voyager les yeux fermés
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| Une flamme brûle dans ton coeur
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| Suzanne t’emmène écouter les sirènes
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| Elle te prend par la main
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| Pour passer une nuit sans fin
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| Comme du miel, le soleil coule
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| Sur Notre Dame des Pleurs
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| Elle te montre où chercher
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| Parmi les déchets et les fleurs
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| Dans les algues, il y a des rêves
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| Des enfants au petit matin
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| Qui se penchent vers l’amour
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| Ils se penchent comme ça toujours
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| Et Suzanne tient le miroir
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| Tu veux rester à ses côtés
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| Maintenant, tu n’as plus peur
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| De voyager les yeux fermés
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| Une blessure étrange dans le coeur |