Informazioni sulla canzone In questa pagina puoi trovare il testo della canzone La faim de leur monde, artista - Akhenaton.
Data di rilascio: 08.04.2021
La faim de leur monde |
L’ironie de la vie fait qu'à l’instant même |
Où mon encre pose les premiers mots de ce poème |
J’aurais tant aimé qu’elle puisse l'écouter |
Il y a une heure, petite maman, le ciel vient de te rappeler |
Sur mon t-shirt quelques larmes se dessinent |
J’ai vu l’abeille, la colombe, Dieu, j’ai vu les signes |
Ma mère a voué sa vie aux autres et les autres ont voué leur vie à eux-mêmes |
Lui laissant leurs chariots de peine |
Ses patrons, des fonctionnaires |
S’demandaient comment ils pouvaient stopper les actions de cette petite |
militante |
Ils l’ont assise un an et demi sous une trappe ouverte |
D’où tombait sans s’arrêter une pluie d’amiante |
Eux ont su dorer leur parapluie |
À cinquante ans, maman est tombée dans la maladie |
Elle m’a laissé ces quelques mots en héritage |
Alors je marche sur le champ d’honneur pour un combat véritable |
C’est l'économie qu’on vante et qu’on canonise |
Les forêts s’couchent et les animaux agonisent |
Devant la télé, chacun veut sauver la Terre |
Et ça pleure quand on prend dix eus' sur leur salaire |
Alors le poison est dans l’air, il en tue cinquante mille |
Mais c’est plus simple de fixer la peur sur le Covid |
C’qui nous arrive, c’est pas étonnasnt, c’est logique |
C’est la course poursuite où l'économie tue l'écologie |
J’crois toujours en Dieu si tu en doutes mais comme |
Ces vers l’expriment, j’ai fini d’avoir foi en l’homme |
Faut croire que c’est ainsi, faut croire qu’on le mérite |
De la toundra s'évadera la huitième plaie d'Égypte |
Quand je suis né, j’ai pas ri, j’ai pleuré |
Au fond, j’devais savoir où je mettais les pieds |
Un sacrifice, autel de la bêtise humaine |
Les insectes qu’on écrase font plus pour l’homme que l’homme lui-même |
Le système du capital tiendra |
Si les plats posés sur la table ont un partage juste |
Capitalisme 2020 |
C’est Judas qui boit tout le vin, mange tout le pain et Jésus qui l’excuse |
De nos jours, on décrie des hyper-marchés |
Y a cinquante ans, le peuple a fait leur succès |
Et pour tirer les prix ils ont fait de la bouffe «chio» |
Comment les croire eux et leurs fausses étiquettes Bio |
Nous sommes responsables de cette situation |
On vote, on manifeste, on hait ce qui arrive |
On hait ceux qui arrivent, on rame à la dérive |
Mais la révolution s’fait par la consommation |
En France, santé, prévention, c’est divorce |
Du coup patient, client, c’est la même chose |
L’alimentation n’est pas c’médicament cher |
La sécu sera plus tard la consolation à ton cancer |
Combien de fois j’ai parlé au docteur vaniteux |
Combien de fois j’ai erré dans l’hôpital miteux |
Combien d’fois les miens ont subi la calamité |
De lutter pour leur vie en ces lieux privés d’humanité |
Notre médecine est à un tournant fragmenté |
Les docteurs fidèles à leur serment d’un côté |
De l’autre ceux que les labos ont transformés |
En associés du plus grand cartel du crime organisé |
Notre superbe: un homme sous stéroïde |
Qui ne veut pas mourir ni souffrir se shoote aux opioïdes |
Le dealer a une blouse blanche, un chercheur |
Qui ne trouve rien sur une terre de souffrance |
Quand tout se barre, seules comptes les intentions |
On peut se tromper si longtemps sans bouger d’position |
C’est que le plan alors diffère du remède |
J’pense à nos enfants, putain ! On est dans la merde |
Un carnaval consenti étalé sur le long terme |
Un bal masqué où les gamins sont déguisés pareil |
Un naufrage où survivent ceux qui peuvent |
La réussite de la répétition ratée de 2009 |
Des plateaux où les docteurs deviennent journalistes |
Et des journalistes docteurs en tenue affoliste |
Ca crucifie, ça juge, ça dépend qui |
On aimerait tout cet entrain pour Mediator et Dépakine |
Il n’y aura jamais d’entente |
Si certains cherchent le buzz et d’autres font de la science |
J’aurais jamais cru y assister |
Voir des sommités dénigrées par des amateurs matelassiers |
Le nul de la classe s’autoproclame génie |
Un peu d’ADN en commun avec les méchants terroristes |
Où la crème de la télé imbécile |
Chant de merde, la Star Academy d’la médecine |
Si on n’sait pas, on applique pas de mesures |
Dont les conséquences peuvent être la pire des choses |
Le mal est à venir, ce n’sera pas le virus |
Les perroquets ne sauront pas lier les dégâts à la cause |
À la vue de ces rageux athées je ris |
Inconscients que la peur de la mort est devenue leur Église |
La course au vaccin rend le monde solidaire? |
Non, c’monde a faim et alimente un ver solitaire |
Ils veulent que pour les anciens, rien n’aille mal |
Et dépensent des milliards pour l’atome dans l’arsenal |
Les maths remplacent les mots, veulent expliquer les maux |
Quand ça les arrange, nos vies sont rangées dans les tableaux |
Lorsque ça les dérange, hop, coup d'éponge efface |
Les chiffres des vérités que leurs lettres voient les masques |
Où sont les procès? |
S’il y en a pas, rideau, allez on a capté |
On vit avec des drogues dures légales dans l’armoire |
On peut insulter, menacer mais pas parler d’armoise |
Nos villes subissent la loi de douze salopards |
J’allume la télé, j’vois vociférer un cluster de connards |
Prise d’otage de l'émotion en live |
Le doute vient quand on chasse la raison pour la peur primale |
Portes ouvertes aux fachos, vannes ouvertes au max |
Arme absolue sur les terres du Xanax |
Monsieur l’ministre, nos mains n’arrêteront pas le sable |
Combien d’gens dorment dehors par ce froid? Vous êtes irresponsable |
Tour de force des comploteurs |
Dénoncer leurs détracteurs comme des vilains complotistes |
Tout au long de l’histoire, tout n’est que guerres, pleurs, beurs |
Désolé, le complot ça existe |
Ses pieds foulent nos corps, son dessein est funeste |
Habillé en gentil, il s’appelle business |
Mensonge, arme de distraction massive |
Deux millions de morts, le complot ça existe |
On vend la guerre propre, ça… chirurgicale |
Chirurgie du pétrole lors d’opérations brutales |
Ça crie «sus à la drogue» et puis «sus au communisme» |
La drogue attendra, on tue les cocos contre la cocaïne |
Le crack dévaste les ghettos, rien ne le maîtrise |
Années 80 j’y étais, le complot ça existe |
Au mois d’mars débutèrent les analyses |
Aux heures de grandes écoutes ils annonçaient l’apocalypse |
Genre: «un million de morts c’est p’t-être c’qui nous attend» |
Et eux alors, dis-moi, c’est pas des charlatans? |
Alerte rouge au mercure, neige, à la pluie et au vent |
Ils font trembler les gens avec un souffle d’harmattan |
Un peu d’ramadan, la main sur la gégène |
Ces faux philosophes mènent un Milgram à grande échelle |
Tant de mensonges que personne ne croit plus en rien |
Chacun a sa vérité qui lui va bien |
Et ouais, la peur, la paranoïa sont addictives |
À chaque échec elles fouillent et trouvent un motif |
La division est telle que l’espoir est mince de recoller |
Notre société du verre brisé |
Honnêtement si t’as le temps de poster mille avis dénigrants |
C’est que t’en fous très peu dans ta vie des migrants |
Tu dis «pourquoi chez moi la Terre est vaste ?» |
T’y a pensé bourré à deux-cent sur l’autoroute avec ton masque |
Avec le masque tu porteras la veste |
Pour mieux la retourner quand le vent soufflera de l’Est |
Eh Veust, j’ai encore la main sur le bouton |
Les porcs, les moutons, t’inquiète, j’ai leur temps d’cuisson |
Si c’est la mort qu’ils veulent nous éviter |
Un pour cent du budget de l’armement mondial suffit à sauver chaque année |
Huit ou neuf millions de vies |
En donnant accès à l’eau potable et pas contaminée |
Va faire accepter ça aux ploucs à carabine |
Les ventes de Rafales ont de beaux jours en Arabie |
On fait un feu d’artifice en ces jours mortifères |
La BST c’est pas Blake et Mortimer |
La vie, c’est pas blanc ou noir, c’est un joyeux bordel |
Vive la vie, l’amour la joie, car la vie c’est mortel |
Sur la selle qu’on chevauche le sort |
Combien sont morts de la mort en attendant le vaccin contre la mort? |
Hypocrisie sur le visage |
On va aux enterrements de gens qu’on détestait pour lisser sa propre image |
Il me semble que beaucoup ont oublié qu’on n’est pas des ordis |
On ne peut pas nous réparer à souhait |
Dans nos pays, l’enchaînement des années belles |
A ancré dans les cœurs le sentiment d'être immortel |
Et lorsque tout bascule on dit «l'artiste est inutile |
Et pour traverser les épreuves la musique est trop futile» |
Ca veut des noms pour collecter les fonds |
Quand ça va mal, on s’essuie les pieds sur nous comme sur un paillasson |
C’n’est pas nouveau, non, même pas ça m'éprouve |
Dans c’pays, un vrai métier, c’est un taf où on souffre |
Peu importe, si on coule, on filme |
La détresse de chacun est l’illusion d’sa couronne d'épines |
Il y a vingt ans les enfants du commerce ont violé la musique |
Le schéma s’est répété pour l’hôpital public |
Devant les yeux, l’unité: un fossile |
Dis merci aux philanthropes de la clique à Sarkozy |
Nos filles ne respirent plus et nos fils ne respirent plus non plus |
Marche sur le fil, un futur de funambule |
J’vois le monde de main sur leurs visages |
On les trie, on les frappe et moi je sens qu’je m’ensauvage |
Parqués entre clichés, terreur et hommage |
Tôt ou tard déferlera un tsunami de dommage |
Car la France du papier est un tas de belles phrases |
Notre France du réel, on la subit de guerre lasse |
Ok, ne versons pas dans le communautarisme |
Les chiffres de l’INSEE sont là et l'État fait du walouisme |
À l’image d’un p’tit ministre mesquin |
Qui fait passer notre avenir bien après son destin |
Coincés dans un bras de fer infantile |
On est pas forcés d’blesser les autres pour montrer qu’on est libre |
Comme tous ces gens qui s’croient de gauche car |
Ils vont boire un coup assis au bar au milieu des noirs |
Et croisent ces gens tous les jours, ignorent tout d’eux |
Seulement, ici le loyer est divisé par deux |
Jusqu’au soir où ça reçoit une claque |
Une grosse tarte et ça passe de gauche direct à l’extrême-droite |
Je juge pas, enfin chacun peut changer |
J’suis un enfant de la violence donc un adulte de la paix |
Mes impôts s'évadent pas, ils restent |
Ouais, j’me sens plus français que tous ces chanteurs de Marseillaise |
Fais ton p’tit livre sur le roi du Maroc |
Et peu d’choses sur tes potes, qu’ont des lois et les fuck |
Insupportable ces leçons à l’Afrique |
Clientélisme.fr, bananière devient la République |
«Nous sommes égaux»: pipeau; «Nous sommes frères»: pipeau |
«Écoutez»: pipeau; «Considérez»: pipeau |
Méprisé comme un seul bloc dans la balance |
Y a pas égalité des chances mais fatalité des chiances |
Libéraux réacs grimés en socialistes ou gaullistes |
Inventent des mots de merde genre «islamo-gauchistes» |
Si j’fais l’idiot j’réponds «athéo-fascistes» |
Étrange comme la guerre des pauvres garantit la paix des riches |
Déforestation, démantèlement d’usines |
Un œil sur la bourse et l’index pointé sur le crime |
Capitaux forgés par les travaux d’esclaves |
Palaces en Amérique avec en Afrique une escale |
Entassés dans ces rafiots, c’monde se fout d’eux |
On a tout pris dans leurs pays, ils doivent crever chez eux |
Nous on signe des contrats, on s’démène |
On s’en fout, on encaisse, amen, tant pis pour le Yémen |
Mais qui veut de l’obus ou du canon Caesar |
Combien de gamins morts par jour, pourtant aucun ministre crie Allahu Akbar |
Comme le Cambodge, avec le temps ils digèrent |
Que c’monde a statufié Kissinger sans le juger |
Comme quoi on peut tuer quatre cent mille d’innocents |
Et être Nobel de la paix, décoré pour autant |
Les civils effrayés n’ont que faire de la théorie |
Ca s’appelle pas la guerre, ça porte un nom: le terrorisme |
Articuler des idées devient compliqué |
Dans ces situations où l'émotion est impliquée |
Et que demain, ce seront des larmes qu’on versera |
Oui, pour revenir ne serait-ce que là où on est aujourd’hui |
Je repense au pilote de la Germanwings |
Et à celui qui a foncé dans la foule à Nice |
Même colère, même folie derrière un pare-brise, suivez la flèche |
«Lui c’est la dépression et le bronzé là c’est Daesh» |
C’est la culture de nos contrées qui est en cause |
Où il faut faire le buzz, être quelque chose |
À être quelqu’un, sortir enfin de l’anonymat |
Où la mauvaise nouvelle dope la courbe de l’audimat |
Où on met ses chiottes sur Facebook, pour du vent on tweet |
Photos d’vacances, on scénarise sa vie |
On montre cette plage, on y a vu la cour |
Diaporama, mise en scène de notre amour, puis |
Mots d’insultes pour un scénario de rupture |
Exhibe sur YouTube un pauvre talent sans futur |
Et quand la dépression et la haine sabordent |
Ils tuent, scénario glorieux de la mort |
Ne cherche pas de causes, de convictions à tout ça |
L’incendie se cache derrière un feu de broussailles |
Et tout ce qui importe, c’est que reste le nom |
Pour ne pas crever à la piaule, seul comme un con |
J’y réfléchis, ne vois pas le remède |
Face à une armée de cons tous centrés sur eux-mêmes |
Qui confondent leur vie avec le Big-Bang |
Inspiré par le destin de mythes de brigands |
Aux infos, les hooligans moi j’les ai pas vu |
Anglais et Russes, à Marseille criaient «ISIS où es-tu ?» |
Depuis des mois sur le net, ils planifiaient la bastonnade |
Qui devait terminer en ratonnade |
Ca n’fait même pas une ligne, même pas un mot |
Et si des gars les avait shooté, c'était Guantanamo |
Nous aussi on en a marre, chaque fois batailler |
On n’veut pas la main au fion et parler comme Tatayet |
Du coup, silencieux en cent-quarante caractères, j’m’exprime en rimes |
Avec un flot d’amour dans les artères |
À l’heure où le discours fasciste est banal |
C’n’est pas dans les stades mais à l’Assemblée qu’on nous jette des bananes |
Depuis les tours jumelles en 2001, l’esprit étriqué |
Me sachant musulman de confession me somme de m’expliquer |
À chaque tuerie, le téléphone sonne |
Comme si j’connaissais les raisons d’ce foutu boxon |
Les mêmes actes, différentes chroniques |
Joseph Kony tue en silence, sur Arte à minuit |
Peu à peu, on prend le siège du rival |
La France ignorante nous regarde comme si on priait Shiva |
Dans la victoire, peu importe la peau |
C’est dans le sport et le rêve qu’on se rallie au drapeau |
Je suis fatigué de chanter les mêmes problèmes trente ans |
Vendre un monde binaire est tentant |
Si on lit l’histoire en bloc, ça devient easy |
Artisan de notre défaite, auto-biaisés |
On n’fait plus rien en public, on sécurise les cœurs |
Et chaque seconde qu’on vit est régie par la peur |
C’est l’but du terrorisme, non? Effrayer |
Si c’est ça, on y est, on peut le dire: «les armes, elles ont gagné» |
Et on nous hèle comme des Français honnis |
Avec des mots de maîtres d'école méprisants dans les colonies |
Et la liste des crimes auxquels il n’y a pas d’solution |
À part les châtiments corporels |
Sans bruit aucun, loin de votre réalité |
Combien de potes portés en terre et que j’ai dû pleurer? |
Combien de proches trop jeunes, brutalement fauchés? |
C’n’est pas un pays en guerre, mais vie et mort dans les quartiers français |
Pour qui n’a pas vécu ça, dur de comprendre |
Comme de se faire contrôler au faciès sans arrêt |
Voilà donc le monde par le «no future» menacé |
Sauf que la douleur, c’est vers les autres qu’elle dirigée |
On ne l’inflige plus à soi, ça suscite |
Des futurs assassins, ex-candidats au suicide |
Discriminés à l’emploi, aux études aux logements |
Aux loisirs, au sport et à la culture |
Les mômes finissent par croire qu'être français n’est pas possible |
Et s’tournent peu à peu vers la culture des origines |
En même temps, par les écrans émerveillés |
Copies de délinquant en col blanc au pays des yéyés |
Les bons sentiments ont tellement été moqués |
Que même les plus jeunes pouffent à la lecture des mots de Guy Môquet |
Les mots, on nous les a volés |
Et les fachos, ils en ont joué |
Kidnappeurs de la laïcité, ils l’ont changé en laïcisme |
Le fondamentalisme athée |
Une société où eux seuls sont bien |
Et ceux qui croient en Dieu sont des crétins |
Vraie guerre d’imbéciles, je refuse d’y adhérer |
Comme à la mécanique brutale et sanguinaire de petits bandits ratés |
Il ne peut y avoir que deux camps en tout |
«Je suis Charlie ou ne le suis pas»… Mec, «je suis», c’est tout |
Comment des blessés ont-ils pu shooter l’ambulance? |
Comment un peuple si fin a pu gommer les nuances? |
Changer sa vie en chronique nécrologique |
Avec l’esprit inondé de négativité pathologique |
Depuis qu’j’suis né, j’entends «on est en crise» |
Les anciens me disent qu’c’est pareil depuis 46 |
La compassion fuit, déserte les villes |
On retrouve la nation qui avait peur de l’an mil |
Face au drame, le peuple cherche des coupables |
Telle religion, tel élu, l’ENA est responsable |
Il serait sage de dire qu’il n’y a pas de parade |
On est libre et quand on est libre, on est vulnérable |
Imagine si j’disjoncte, rien n’arrêtera le massacre |
On me tuera mais mon arme aura craché la salve |
Je sais c’est navrant |
Consolation, l’opinion dira «il s’est radicalisé cinq minutes avant» |
On prend note, la ferme et subit |
La police n’est plus ici pour jouer au rugby |
Les assos sur le terrain n’ont plus un sou et le crient |
Aujourd’hui, la société entière en paie le prix |
Quel système pour s’faire entendre, je n’sais pas |
Aucun candidat nous ressemble, ni nous rassemble |
Nos vies c’est comme les feux du 31 décembre |
Et même si on a rien à voir on nous prie d’balayer les cendres |
Trois-quarts des gens croient le pays en guerre |
Mais la guerre c’est quand sur les têtes il pleut du fer |
Où sont les sages qui ont subi les méfaits nazis? |
Les vieux aujourd’hui ont connu la guerre, oui, mais celle d’Algérie |
Sur les sujets sécurité, économie |
À demi-mot j’entends «qu'il était bon le temps des colonies» |
Tout est ramené au choc des civilisations |
Violence globale, effet d’mondialisation |
Le fric passe les frontières, l’info passe les frontières |
La drogue passe les frontières, le brut passe les frontières |
L’argent ne voyagera seul alors sans surprise |
Le sang et les larmes aussi passent les frontières |
En treize ans et trois présidents |
On a rejoint les ricains autour du globe dans le rôle du méchant |
On demande pas grand chose vraiment |
Si c’n’est que mère France aime tous ses enfants |
Merci d’avoir accueilli si bien les miens |
Quand ils ont quitté le pays alors qu’ils crevaient de faim |
À chaque fois que des personnes meurent, des larmes pleuvent |
Et nous on chante avec les tripes les couplets d’United |
De la paix seulement, j’ferai l’apologie |
Je pense juste qu’on subit le poids d’la technologie |
En dix ans, on a pris un siècle, c’est la gifle, l'échec |
Les mœurs n’ont pas réussi à suivre |
Les générations ne parlent pas le même dialecte |
J’imagine trente ans en arrière avec Internet |
On peut débattre et affirmer c’qu’on veut |
Les membres d’Action Directe auraient été mille fois plus nombreux |
Les politiques ne passeront pas à l’action |
On ne touche pas à la toile par peur du vote sanction |
Donc les idées tordues ont l’espace pour ramper |
Les intolérants du globe peuvent y gerber en paix |
Et chacun veut réduire tous les autres au silence |
Les comptes au Panama et tous leurs grands laïus en France |
On prend leurs minerais, «pas grave, c’est des nègres» |
Et ouais, notre appétit d’oiseau, c’est celui d’un aigle |
Avec la téléréalité ils ont vidé les têtes |
Avec des amalgames, ils ont vidé les cœurs |
Avec YouTube, Facebook, ils ont dopé l'égo |
Et ont comblé tout ce vide avec des mots de fachos |
Est-ce que ce monde va plus mal? J’en doute, c’est que notre mal-être |
Et le mauvais en nous qui passe en boucle |
Ils tournent dans nos âmes et ce pendant des heures |
On entend rien des autres, juste l'écho de leur peur |
Assis d’vant un doc, pensées bleues, j’préfère voir des singes |
Que des hommes parce que je ressens Dieu en eux |
Si je meurs, c’est en aimant sans arme ni bombe |
J’attends toujours la fin de ce monde |
J’attends toujours la fin de ce monde |
J’attends toujours la fin de ce monde |
J’attends toujours la fin de ce monde |
J’attends toujours la fin de ce monde |