| Une petite vie, des p’tites économies, une petite retraite et puis une petite
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| tombe
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| On nait seul, on vit seul, on meurt seul
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| Une voiture dans l’abribus, des boyaux sur le hardtop
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| Un crime avec une poussette encastrée sur le parechoc
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| Des barjots gonflés à bloc, dans un excès d’alcool
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| Il est jeune et inconscient, il se prenait pour Al Capone
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| Il est aux shtars comme la plupart des mecs d’en bas
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| Et sa vie est un enfer, il ne reçoit pas de mandat
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| Résistance c’est l'étendard, intégré comme le Zidane
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| Elle a trop été tentée elle s’retrouve avec le sida
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| Une image, des nuages, des immeubles une vie minable
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| On vit en concubinage avec malchance et fusillade
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| Il est beur, barbu, il parle souvent du djihad
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| Elle est vicieuse et foudroyante, elle se prononce en une syllabe
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| Car ici y’a plus d’miracle, la mort est vieille comme le monde
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| Alors je lis sur les visages de ses femmes et d’ses hommes de l’ombre
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| Une lueur trop poétique, parce que leurs propos m'épuisent
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| Il enchaine popo et tise et dit qu’les jeunes s’auto-détruisent
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| Car on est loin d’avoir grandi dans un domaine résidentiel
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| Ma bohème s'écrit sans thème, c’est poème et chrysanthème
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| Dans la rue j’ai vu trop d’chiennes et des problèmes existentiels
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| Ici tous les gosses ont peur des prochaines présidentielles
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| On est loin d’avoir grandi dans un domaine résidentiel
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| Ma bohème s'écrit sans thème, c’est poème et chrysanthème
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| À l’antenne j’ai vu trop d’chiennes et des problèmes existentiels
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| Ici tous les gosses ont peur des prochaines présidentielles
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| Il est propre, bosseur PDG d’une PMI
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| Il trompe sa femme avec la secrétaire depuis une décennie
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| Il fait ses d’voirs dans la cage d’escalier le gosse est émérite
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| Famille nombreuse dans un F2 vit avec moins d’un RMI
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| Le shmitt est trop zélé il devient un père absent
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| Son fiston écoute du rap et il bédave en permanence
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| De nos jours on perd d’avance
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| Et même avant l’accouchement
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| Il est un grand-père modèle mais il rêve souvent d’attouchement
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| Elle est belle, célèbre, elle est douce et trop fragile
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| Elle est partout elle traine ses fesses entre partouzes et cocaïne
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| Comme la plupart des go faciles elle aime vraiment l’oseille
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| Indépendante la fille se prend pour une starlette des temps modernes
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| Bosser pour des clopinettes lui s’est dit «j'ai trop trimé»
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| Mais il est seul SDF maintenant qu’il dort métro Crimée
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| À base de médiocrité, on opère a cœur ouvert
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| La poétique du bitume a vu jusqu’où la peur nous mène
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| Car on est loin d’avoir grandi dans un domaine résidentiel
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| Ma bohème s'écrit sans thème, c’est poème et chrysanthème
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| Dans la rue j’ai vu trop d’chiennes et des problèmes existentiels
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| Ici tous les gosses ont peur des prochaines présidentielles
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| On est loin d’avoir grandi dans un domaine résidentiel
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| Ma bohème s'écrit sans thème, c’est poème et chrysanthème
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| À l’antenne j’ai vu trop d’chiennes et des problèmes existentiels
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| Ici tous les gosses ont peur des prochaines présidentielles
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| Une chronique ordinaire, le vague à l'âme est sur le macadam
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| Il est saoul au chômage et quand il rentre le soir il bat sa femme
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| En bas ça crame et la voix du vice fait du rabattage
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| Pendant qu’la daronne prend des coups c’est elle se tue à la tache
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| Il est chauffeur de bus il taffe dans la pression
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| Dépressif, il se chie d’sus depuis sa dernière agression
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| Un enfant perd la raison et se débat dans les songes
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| La scène se passe près d’ici et finie par une pendaison
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| Y’a beaucoup d’analphabètes, j’vois la situation s’aggraver
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| Elle est sur le tapin et subit les menaces d’un albanais
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| Elle est à l’angle de l’avenue donc si tu passes regarde la bien
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| Elle tourne entre un paquet d’rapiats, des bars à putes, des varapiens
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| Elle part à pied, pour bosser tous les matins
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| Il est maton et il se plait à persécuter des gamins
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| Il est roumain, vole des parcmètres et sacs à main
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| Il est braqueur à l’aspiro dans les vitrines des magasins
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| Agacé par le destin, le cocktail est formidable
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| Juste une Chronique Ordinaire le cortège suit le corbillard
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| Ici y’a des tonnes d’ignares donc on manie l’omertà
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| Lui il voit p’t'être un espoir au JT d’Harry Roselmack
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| Car sur Paris nos mères craquent, il veut repartir au bercail
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| Il est vigile et vit la nuit pour seul ami son doberman
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| Les gosses veulent des Air Max, Chicken Little et Spiderman
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| Mais c’est trop dur quand elle est caissière chez Lidl ou Leader Price
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| Car on est loin d’avoir grandi dans un domaine résidentiel
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| Ma bohème s'écrit sans thème, c’est poème et chrysanthème
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| Dans la rue j’ai vu trop d’chiennes et des problèmes existentiels
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| Ici tous les gosses ont peur des prochaines présidentielles
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| On est loin d’avoir grandi dans un domaine résidentiel
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| Ma bohème s'écrit sans thème, c’est poème et chrysanthème
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| À l’antenne j’ai vu trop d’chiennes et des problèmes existentiels
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| Ici tous les gosses ont peur des prochaines présidentielles
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| Tous les matins c’est pareil, la même rue, les mêmes crétins, les mêmes
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| histoires, les mêmes cafés
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| La réalité n’est beaucoup plus une
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| Les gens c’est comme des animaux, on les aime on les enterre et puis c’est fini |