| C’est l’histoire d’une vieille VHS, sortie de nulle part
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| Elle porte tes initiales, les miennes, les nôtres
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| Quand tes souvenirs s’affaissent, elle est ta mémoire
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| Pour ne pas qu’on oublie, toi, moi, les autres
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| J’ai fait retour rapide pour jeter un œil en début de séquence
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| J’ai vu quelques images difficiles à dater
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| Un petit con qui n’avait pas réalisé sa chance
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| Génération Albator et Club Dorothée
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| Je me suis vu sur mon vélo
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| Première fois sans les roulettes
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| Pantalon rapiécé et mon masque de Zorro
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| Les coudes écorchés après quelques mètres
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| Je me revois dans mon armure à bretelles
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| Avec mon bouclier en boite de cornflakes
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| Mon arc (hun) disons un bout de ficelle
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| Et des flèches en forme d’accent circonflexe
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| J’aimerais refaire le montage
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| Couper des séquences, raviver les teintes
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| Réécrire les dialogues, refaire le doublage
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| Réparer cette bande, que le temps esquinte
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| C’est l’histoire d’une vieille VHS, sortie de nulle part
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| Elle porte tes initiales, les miennes, les nôtres
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| Quand tes souvenirs s’affaissent, elle est ta mémoire
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| Pour ne pas qu’on oublie, toi, moi, les autres
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| Un peu plus loin je presse «pause»
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| Et l’image se fige sur une drôle d'époque
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| Où le corps change et la métamorphose
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| Veut que ce soit tendance de perdre son froc
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| Je me vois, moi et mes potes, à roulettes
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| Nos surnoms à la con et nos chevilles flinguées
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| Ça peut te paraitre désuet si je te dis «La vie c’est le skate»
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| Et que j’ai pas fini de zigzaguer
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| Sur ma planche petit rebelle sans cause
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| À part faire flipper ma board et les vielles connes
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| Un instant de nostalgie et je lâche la pause
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| Histoire de voir à quoi plus tard ressemblait ma pomme
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| Un instant de nostalgie … Un instant de nostalgie et je lâche la pause
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| C’est l’histoire d’une vieille VHS, sortie de nulle part
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| Elle porte tes initiales, les miennes, les nôtres
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| Quand tes souvenirs s’affaissent, elle est ta mémoire
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| Pour ne pas qu’on oublie, toi, moi, les autres
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| J’ai vu ce jeune homme à qui la vie sourit
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| Mais parfois de manière crispée
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| 1m80 de passion que la musique nourrit
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| 65 kilos de doutes à dissiper
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| J’ai vu mon neveu sur son vélo
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| Première fois sans les roulettes
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| Pantalon rapiécé, et son masque de robot
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| Les coudes écorchés après quelques mètres
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| Ce portrait de famille où des visages se tendent
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| Des images perdues que j’aimerais sauver
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| Malheureusement cette cassette arrive en fin de bande
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| Mais le film est loin d'être achevé
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| C’est l’histoire d’une vieille VHS, sortie de nulle part
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| Elle porte tes initiales, les miennes, les nôtres
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| Quand tes souvenirs s’affaissent, elle est ta mémoire
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| Pour ne pas qu’on oublie, toi, moi, les autres
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| J’aimerais bien la retrouver cette cassette parce qu’il y a trop de souvenir où
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| il manque le son où il y a le son mais pas l’image. |
| Moi il y a carrément des
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| périodes où c’est le trou noir quoi, des périodes où je me rappelle de rien du
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| tout carrément. |
| Bon après il y a les photos mais c’est pas pareil quoi,
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| des fois on se fait des fausses idées avec les photos. |
| Je pense qu’un jour si
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| j’ai des gosses je mettrai des cameras partout 24H/24H comme dans le Loft quand
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| ils seront grand il pourront se regarder. |
| Pour voir à quel point ils étaient
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| relou quoi. |
| Parce que c’est vrai des fois les gosses ils sont cruels entre eux.
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| Je me rappelle des fois… |