| Elle, il faut qu’j’t’en parle, j’ai rendez-vous après l’dîner
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| Encore toute fraîche, j’l’ai rencontré, ça f’sait quinze ans qu’j’la piétinais
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| Au début, c'était mignon, l’temps d’un pilon, j’la voyais d’temps en temps
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| Un grand enfant même si j’l'épouse, faut qu’on divorce avant trente ans
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| Elle t’attrape au lasso, du p’tit chard-clo au grand bandit
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| C’est décoiffant si j’la vois trop en deux-trois ans, elle en prend dix
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| Avec elle, j’suis haut perché, comme un per-sni
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| Elle m’a fait sursauter, m’a chuchoté mes meilleures punchlines
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| C’est souvent avec elle, qu’on sert JB
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| Certains soirs, elle a même l’droit à ses concerts privés
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| J’l’ai tatoué avec des tags pour la r’trouver, y’a pas d’heure
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| Mais elle devient crasseuse depuis qu’elle traîne avec des crackers
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| T’appelles les keufs quand on flirte, quand t’entends nos rires la nuit
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| J’y ai froissé plus de feuilles qu’un passionné d’origami
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| Le soir j’inhale son parfum, j’me plie en deux, cette voix qui m’parle
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| Elle parait silencieuse quand elle espionne tout l’voisinage
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| Chez elle commencent des guerres, certains s’activent quand elle dit vendre la
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| ket'
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| Pas besoin d’droit d’accès, elle nous accepte, même à dix en baskets
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| Même fatiguant crois pas qu’t’abuses, elle en a vu des mecs tarés
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| C’est la boss du bâtiment, c’est elle qu’a l’plus de mètres carrés
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| T’y entends du chinois, du breton, du tchétchène
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| Elle est championne de la rumeur, mérite sa propre onde FM
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| Range tes talons, c’est plus des marches, on les voit comme nos sièges
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| Elle a l’bras long, dans certains cas, ça va du sol au ciel
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| À cause d’elle, tu tournes en rond même si elle est carrée
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| J’grattais mon nom sur ses barreaux plutôt qu’sur des cahiers
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| J’y ai ri, j’y ai dave-bé, j’y ai caillé
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| Elle nous tient, c’est pas pour rien si y’a l’mot «cage» avant l’mot «escalier»
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| À cause d’elle, tu tournes en rond même si elle est carrée
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| J’grattais mon nom sur ses barreaux plutôt qu’sur des cahiers
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| J’y ai ri, j’y ai dave-bé, j’y ai caillé
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| Elle nous tient, c’est pas pour rien si y’a l’mot «cage» avant l’mot «escalier»
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| La dernière fois que j’l’ai quitté, j’ai dû voir l’OPJ
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| Bien trop d’infos précises, faut l'éviter si tu veux stopper l’shit
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| Ici, tu peux t’perdre, ça peut t’bicrave du vieux ter
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| Ça soupire dans la queue comme à la caisse du Leclerc
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| Pas besoin d’Doliprane, certains s’plaignent, les autres ricanent
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| Garde ton manteau, tu vas croire aux fantômes, toujours des portes qui claquent
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| Tu t’y f’ras, des fois, c’est l’naufrage, c’est abusé
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| Pas d’chauffage, le soir quand on parle, ça fait d’la buée
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| C’est l’début d’l’hiver, l’ambiance diffère selon l'étage
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| J’vais d’plus en plus haut, mais j’connais pas la fin d’ce long-métrage
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| Bien trop crade, depuis qu’j’la connais bien, j’m’y endors plus
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| Ma cage d’escal' même si j’l’aime, j’la déteste encore plus
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| À cause d’elle, tu tournes en rond même si elle est carrée
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| J’grattais mon nom sur ses barreaux plutôt qu’sur des cahiers
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| J’y ai ri, j’y ai dave-bé, j’y ai caillé
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| Elle nous tient, c’est pas pour rien si y’a l’mot «cage» avant l’mot «escalier»
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| À cause d’elle, tu tournes en rond même si elle est carrée
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| J’grattais mon nom sur ses barreaux plutôt qu’sur des cahiers
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| J’y ai ri, j’y ai dave-bé, j’y ai caillé
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| Elle nous tient, c’est pas pour rien si y’a l’mot «cage» avant l’mot «escalier»
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| Elle nous tient, c’est pas pour rien si y’a l’mot «cage» avant l’mot «escalier»
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| Elle nous tient, c’est pas pour rien si y’a l’mot «cage» avant l’mot «escalier» |