| — Le cimetière |
| — Quel cimetière? |
| — Huh. Sad Hill, Sad Hill… |
| Sad Hill, triste colline où nait le péril |
| Terre stérile, guerre puérile |
| Et si tu perds la vie à Sad Hill, reposera ta carcasse de crevard |
| Tout près d’un sacré bon paquet de dollars |
| «Tu vois, le monde se divise en deux catégories |
| Ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent |
| Toi, tu creuses» |
| 9−7, le son à max, les nerfs à vifs, crasseux, cerveau ambigu |
| Le désert crée des hallus |
| Sorti d’la tannée, les cordes raides m’attendent |
| Blondin veille sur mes sangles qu’importe l’angle |
| Regarde ces ploucs à qui je sers de poutre |
| Tu joues le rôle du chouk qui traine le mout qui tient la route |
| T-U-Co-U, pose ton cul, j’vise le magot |
| Voyage léger ma plume un flingue haut, assiégé |
| Pratique le vice par excellence pour manger |
| Tout est bon à prendre gringo quand on va te pendre |
| Un espoir j’y pense plus, je représente la fraicheur qui pue |
| Au sein des miens dans les cendres la Resistenza |
| Mon frère un curé, écoeuré, j’cure des blindés |
| Perd des pairs excusés, chercher le taulard |
| IAM wanted sans les dollars |
| Sers mes verres au comptoir |
| Règle, raide, un whisky ça aide |
| Tuco une bête la terre maudite mon clan pour elle je plaide |
| T’entends, vas-y, prends du bon temps |
| Car le jour ou tu vas tomber ça va faire un sacré boucan, tuco |
| Sad Hill, triste colline où nait le péril |
| Terre stérile, guerre puérile |
| Et si tu perds la vie à Sad Hill, reposera ta carcasse de crevard |
| Tout près d’un sacré bon paquet de dollars |
| «Tu vois, le monde se divise en deux catégories |
| Ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent |
| Toi, tu creuses» |
| Je brise le mythe, les cow-boys sont des merdes |
| Que cette phrase soit écrite dans la legende dans mon journal intime (au ban |
| titre) |
| Regarde-la ton idole: un plouc plein de bouse |
| Un mec de l’ouest reuf une tantouse, un péquenaud qui pue le boeuf sale |
| La classe, voyage sur un étalon |
| Étalons le stress dans les salons, salaud au galop |
| Les pétales ont rejoint (le sol motte) |
| J’me ballade avec une (chorale de Puerta) cul nu sur une jument qui chante à ma |
| gloire |
| Ex-taulard voleur au bled des cracks pleins de mollards où tu payes en dollar |
| Regarde ces clochards tankés dans les saloons |
| Tocard qui flambe au poker |
| Mon atout (est plus bad) main pleine de jokers |
| Ma fonction: débusquer les coups et pratiquer ma ponction |
| Cauchemar des padre champion de l’extrême-onction |
| Flingue les bourragas pour une poignée de mula |
| Propre impec' net nez crochu yeux tirés (au bout là) |
| J’irai à pied à Sad hill s’il le faut |
| Creuser la terre avec mes dents pour toucher le magot |
| Et si la prime brille au bout d’un désert, mec j’en traverse un |
| Renverse un peu de bière pour ces crétins sous mon traversin, Sentenza |
| Sad Hill, triste colline où nait le péril |
| Terre stérile, guerre puérile |
| Et si tu perds la vie à Sad Hill, reposera ta carcasse de crevard |
| Tout près d’un sacré bon paquet de dollars |
| «Tu vois, le monde se divise en deux catégories |
| Ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent |
| Toi, tu creuses» |
| Un con de piaf annonce l’arrivée du soleil, le cul à l’air dans mes bottes |
| Une bouteille à la main, je m'éveille, la bouche pâteuse le bandeau en travers |
| Les plumes pas d’accord, la gueule dans le coussin |
| Le pope du kidnapping, je me présente Joe l’Indien le teigneux |
| Brisé au peyotl, veille sur sa cagnotte |
| Sad Hill la terre promise porte la marque de mes bottes |
| Les Black Hills ma grotte, j’y traine des gringos si ça me botte |
| Et c’est rare quand ces chiottes se font pas dans le froc |
| En route depuis El Paso, des jours que j’en chie |
| J’ai dû flinguer ving-cinq John Wayne, et une quinzaine de Butch Cassidy |
| Scalper les gars, j’ai rangé mes colts dans les sacoches |
| Y’a plus de manche, trop d’encoches |
| Tracer, ma voix me guide, faut pas te placer sur la mauvaise case |
| Et sache que mon tomahawk me lâchera jamais |
| Je suivrai ta piste en bon guerrier acjache, le sale Apache |
| Laissera des indices pour que tu t’caches dès que je pars en chasse |
| Mauvais comme un mezcal frelaté, élevé au tord-boyaux, qui réveillerait un |
| macchabée |
| Pire que Geronimo, l’Indien sévit |
| Sors le gousset, dégomme ce qu’il ya sous le chapeau |
| Et si tu traines sur colline, moi kidnapper ta squaw, Joe l’Indien |
| Sad Hill, triste colline où nait le péril |
| Terre stérile, guerre puérile |
| Et si tu perds la vie à Sad Hill, reposera ta carcasse de crevard |
| Tout près d’un sacré bon paquet de dollars |
| «Tu vois, le monde se divise en deux catégories |
| Ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent |
| Toi, tu creuses» |
| «Hé Blondin tu veux que j’te dises? |
| Tu es le plus grand dégueulasse que… que… que la terre ait jamais porté !» |