| «Ta route s’arrête là, au bout de mon sabre…
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| Hargne du désespoir»
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| «Micro entre les dents, regard injecté de sang»
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| «Devant l’adversité les coudes se soudent»
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| Benkei et Minamoto
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| Sabre à 2 lames
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| Affûté, mon œil dans le dos
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| Vois au-delà
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| De l’instant figé sur la photo
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| Si paisible le récit que celui qui dénie ne peut saisir
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| C’est: Benkei et Minamoto
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| L’histoire, que je vais conter maintenant, s’est déroulée
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| En ces temps où les champs étaient secs, les moissons amères
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| Quand on portait haut l'étendard qu’on croulait
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| Sous la masse ignorante, et qu’on a fui au delà de la mer
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| Un beau jour de printemps, je déambulais seul
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| En train de rêvasser avec la voix des maîtres dans mes oreilles
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| Moi aussi je maîtrise l’art de noircir les feuilles
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| Il m’a dit on m’appelle Saito Musashibo Benkei
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| Et si tu veux on ira batailler côte à côte
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| Toute façon que peut-on perdre? |
| Advienne que pourra
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| Si la fin est heureuse on posera l’empreinte sur l'époque
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| On restera à jamais les plus grands des samouraïs
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| Depuis ce jour, nos 2 lames inséparables
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| Ont tailladé les gorges trempées dans le mensonge
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| Personne ne tient ces cous en laisse, on est isolé c’est pas grave
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| La fin de leur règne je l’ai vu arriver en songe
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| Parce qu’ils se roulent comme des porcs dans des manières ignobles
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| Ils n'écoutent plus leurs cœurs, ils écoutent des cartes
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| Ils se disent aigles et chantent comme des rossignols
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| Loin de tout ça dans notre clan on préfère les carpes
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| Jour après jour, nos techniques de sabotage
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| Ont fait leurs preuves, mais en face il en arrive beaucoup
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| S’il faut retenir les colères de l’orage
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| Mon frère le fera dans l’honneur je partirai par Seppuku
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| Promenant sans répit nos ombres dans le paysage
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| Déjouant les pièges et les complots, on a dû évoluer
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| A terrain découvert souvent délivrant le message
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| Que le vent et le temps eux-mêmes n’ont pas su altérer
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| Partis sur la terre de nos maîtres, affiner nos techniques
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| Au milieu des bambous de pierre, la voie s’est révélée
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| Elle nous a enseigné comment avoir un style unique
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| A le polir sans cesse car rien n’est jamais parfait
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| Défendant notre honneur contre perfidie et traitrise
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| Dos à dos ruisselant de sang dans la boue enlisés
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| Si la survie dépend de notre degré de maîtrise
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| Qu’Achinam garde nos ennemis où sur le sol leurs têtes pourraient rouler
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| Le corps et l’esprit forgés par le feu de mille batailles
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| Et sans feindre, on a porté la flamme à chacun de nos pas
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| Chacun de nous, gardien de l’autre sans faille
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| Et loyal, le sens de nos Haïkku possède la puissance d’un Naginata
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| Depuis ce jour où mutuellement on a testé nos rimes
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| J’ai croisé le fer avec mon frère dans tout le royaume
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| Repoussant maintes fois les assauts de jeunes rônins avides
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| Le sabre au poing, on a fait rougir toutes les scènes d’Europe
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| Et si la chance vient à tourner quelque part sur la route
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| Aussi sur qu’on m’appelle Benkeï, ça ne nous arrêtera pas
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| Et quand leurs flèches voleront sur moi, je demeurerai debout
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| Et nous partirons, lui dans l’honneur et moi la clameur des combats
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| Benkei et Minamoto
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| Sabre à 2 lames
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| Affûté, mon œil dans le dos
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| Vois au-delà
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| De l’instant figé sur la photo
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| Si paisible le récit que celui qui dénie ne peut saisir
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| C’est: Benkei et Minamoto |