Informazioni sulla canzone In questa pagina puoi trovare il testo della canzone Où c'est qu'j'ai mis mon flingue ?, artista - Renaud. Canzone dell'album Un Olympia pour moi tout seul, nel genere Эстрада
Data di rilascio: 24.03.2016
Etichetta discografica: Polydor France
Linguaggio delle canzoni: francese
Où c'est qu'j'ai mis mon flingue ? |
J' veux qu' mes chansons soient des caresses, |
Ou bien des coups d' poings dans la gueule. |
A qui qu' ce soit que je m’agresse, |
J' veux vous remuer dans vos fauteuils. |
Alors écoutez moi un peu, |
Les pousse-mégots et les nez-d'bœux, |
Les ringards, les folkeux, les journaleux. |
D’puis qu’y' a mon nom dans vos journaux, |
qu’on voit ma tronche à la télé, |
Où j' vends ma soupe empoisonnée, |
Vous m’avez un peu trop gonflé. |
J' suis pas chanteur pour mes copains, |
Et j' peux être teigneux comme un chien. |
J' déclare pas, avec Aragon, |
Qu' le poète a toujours raison. |
La femme est l’avenir des cons, |
Et l’homme n’est l’avenir de rien. |
Moi, mon av’nir est sur zinc |
D’un bistrot des plus cradingues, |
Mais bordel, où c’est qu' j’ai mis mon flingue? |
J' vais pas m' laisser emboucaner |
Par les fachos, pas les gauchos, |
tous ces pauvr' mecs endoctrinés |
Qui foutent ma révolte au tombeau. |
Tous ceux qui m' traitent de démago |
Dans leur torchons qu' j' lirais jamais: |
«Renaud, c’est mort, il est récupéré «Tous ces p’tits bourgeois incurables |
Qui parlent pas, qu'écrivent pas, qui bavent, |
qui vivront vieux leur vie d' minables, |
Ont tous dans la bouche un cadavre. |
T’t' façon, j' chante pas pour ces blaireaux, |
Et j’ai pas dit mon dernier mot. |
C’est sûr'ment pas un disque d’or, |
Ou un Olympia à moi tout seul, |
Qui me feront virer de bord, |
Qui me feront fermer ma gueule. |
Tant qu’y' aura d' al haine dans mes s’ringues, |
Je ne chant’rai que pour les dingues, |
Mais bordel, ! Où c’est qu' j’ai mis mon flingue? |
Y a pas qu' les mômes, dans la rue, |
Qui m' collent au cul pour une photo, |
Y a même des flics qui me saluent, |
Qui veulent que j' signe dans leurs calots. |
Moi j' crache dedans, et j' cris bien haut |
Qu' le bleu marine me fait gerber, |
Qu' j’aime pas l' travail, la justice et l’armée. |
C’est pas demain qu’on m' verra marcher |
avec les connards qui vont aux urnes, |
Choisir celui qui les f’ra crever. |
Moi, ces jours là, j' reste dans ma turne. |
Rien à foutre de la lutte de crasse, |
Tous les systèmes sont dégueulasses ! |
J' peux pas encaisser les drapeaux, |
quoi que le noir soir le plus beau. |
La marseillaise, même en reggae, |
Ça m’a toujours fait dégueuler. |
Les marches militaires, ça m' déglingue |
Et votr' République, moi j' la tringle, |
Mais bordel ! Où c’est qu' j’ai mis mon flingue? |
D’puis qu’on m’a tiré mon canif, |
Un soir au métro Saint Michel, |
J' fous plus les pieds dans une manif |
Sans un nunchak' ou un cocktail |
A Longwy comme à Saint Lazare, |
Plus de slogans face aux flicards, |
Mais des fusils, des pavés, des grenades ! |
Gueuler contre la répression |
En défilant «Bastille-Nation «Quand mes frangins crèvent en prison |
Ça donne une bonne conscience aux cons, |
Aux nez-d'bœux et aux pousse-mégots |
Qui foutent ma révolte au tombeau. |
Si un jour j' me r’trouve par terre, |
Sûr qu' ça s’ra d' la faute à Baader. |
Si j' crève le nez dans le ruisseau, |
Sûr qu' ça s’ra d' la faute à Bonnot. |
Pour l’instant, ma gueule est sur le zinc |
D’un bistrot des plus cradingues, |
MAIS FAITES GAFFE ! |
J’AI MIS LA MAIN SUR MON FLINGUE ! |