Je le sais bien que toi tu voulais juste faire du rap
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Que les potes bougent un peu la tête même si c’est pas durable
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S’agissait pas de faire le thug afin de faire carrière
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Avoir le buzz, l’argent du buzz quand j’regarde en arrière
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Je le vois très bien que toi tu voulais juste faire du rap
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Que l’industrie, les polémiques ça ne t’intéressait ap
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Juste kiffer cette musique pour tout ce qu’elle a d'élémentaire
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Je te parle à toi, qui est moi, quinze ans en arrière
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Quinze ans en arrière mon équipe est grande
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Ma première claque rap c’est Chief Rocka des Lords of the Underground
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J’engrange quelques classiques du rap çais-fran
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Drastique est la ce-Fran elle veut que je pratique le lancer-franc
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Que je mette sous plastique toutes mes souffrances
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Le casse-pipe et les offenses, c’est une erreur de casting et de confiance
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Je rappe ma défiance sur ce qui va mal
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Dans nos favelas, un casque de walkman, mon premier texte rappé a cappella
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Hélas, tu sais le rap à la base c'était un exutoire
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Un putain de cri de l’homme pas une rotte-ca pour faire de toi une star
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Je parle plus souvent des mauvais jours que des sunshine
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Donc ma chérie garde ton amour je ne vis que d’eau fraiche et de punchlines
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Pendant que les keufs braillent, les meufs piaillent
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Et c’est le bluff style lorsque les reufs graillent en mode thug-life
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Dans le rap j’ai connu trop d’accrocs, j'étais sûr de perdre
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Trop de raccros sûr d’eux-mêmes, trop de ragots sur le net
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J’ai pu faire taire ceux qui m’attendaient au tournant
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Quelques classiques comme «Éternel «ou même «Les apparences nous mentent «Pourtant, ne me classe pas dans le rap conscient ou même le commercial
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Parfois je suis content, parfois contraint de dire que nos mères chialent
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Insaisissable donc tu parles mal pour me qualifier
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Un jour je rap avec IAM, un jour je suis pop-starifié
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Je sais j’abuse avec toutes mes contradictions
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Parfois on brûle mes traductions, t'écoutes la rue, j'écoute mes traditions
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Tout ça pour dire que j’ai beau piquer ma crise
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Critiquer ce rap game, mais je suis tombé dans sa matrice
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C’est triste, l’industrie m’a rendu amer
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Et je te le dis à toi le jeune rappeur naïf que j'étais quinze ans en arrière
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Je le sais bien que toi tu voulais juste faire du rap
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Que les potes bougent un peu la tête même si c’est pas durable
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S’agissait pas de faire le thug afin de faire carrière
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Avoir le buzz, l’argent du buzz, quand je regarde en arrière
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J’le vois très bien que toi tu voulais juste faire du rap
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Que l’industrie, les polémiques ça n’t’intéressait ap
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Juste kiffer cette musique pour tout ce qu’elle a d'élémentaire
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Je te parle à toi qui es moi, quinze ans en arrière
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Quinze ans en arrière mon frère
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Je m’adresse au jeune passionné de hip-hop français qu’j'étais
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Lascar adolescent de Cergy-Pontoise
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Le jeune moi-même, est-ce qu’il kifferait le délire de l’industrie du rap
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aujourd’hui?
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Est-ce qu’il kifferait même ce que je suis devenu?
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C’est clair, y’a des rêves qui ont été réalisés, mais à quel prix?
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Combien de frères il reste vraiment avec lesquels t’avais commencé?
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Combien sont devenus fous, combien sont morts, combien ont trouvé la paix?
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Combien se sont plantés, est-ce qu’il y a vraiment un plaisir à réussir seul
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quand on a commencé à plusieurs?
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Je pense à R-lik, à Abdulaï, ou encore à Frederik, à tout le Chant des Loups
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Mes frères ma réussite c’est la votre, mes échecs aussi malheureusement
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Combien de sacrifices consentis pour cette musique?
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À croire que le hip-hop J’l’ai- j’l’ai battu de mon cœur, que je l’ai saigné de
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mes veines
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Je dois tellement aux mecs du Ménage à 3, écoutes le morceau «3ème underground
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«et tu vas savoir
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Mais quand même je vais t’avouer un truc
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C’est dur de vivre dans l’ombre de ses idoles, dans l’ombre de ses grands frères
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J’ai tellement attendu qu’ils me donnent ma chance devant la scène
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J’les ai parfois trouvé ingrats quand ils me mettaient pas en avant
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R, mon frère, j’ai souvent traîné avec toi comme un petit frère
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Mais je peux compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où tu m’as
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passé un micro |
Pas grave, ça efface pas mon respect pour toi
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Et surtout mon premier studio c’est Sachons Dire Non, et ça je l’oublie pas
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Dans tout ça y’a ce fou de Philo, qui a quand même passé des années à me pousser
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Et en même temps Philo c'était même pas la plus grosse star du Ménage
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Alors je crois que parfois j’ai douté qu’un mec comme ça puisse me porter haut,
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j’ai eu tort
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Hey philo ça fait 12 ans que tu crois en moi, 12 ans !
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Tu te rappelles quand tu volais mes maquettes?
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Pour les mettre de force dans les compiles de Menace Record
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Je t’en voulais mec, je t’en voulais mais j’avais tort encore une fois
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Parfois la carrière d’un artiste ça ressemble à une garde à vue
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On sait quand on y rentre, mais on sait pas quand on va en sortir
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J’ai forcement une pensée pour mes frères d’armes
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Tu me diras vaut mieux être seul que mal-accompagné
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Je te répondrai vaut mieux être chez Bomayé Musik que d'être seul,
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c’est l'équipe
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S-pi, gros j’essayerai jamais de te changer ni de te couper de la rue
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Mais j’aimerais que tu fasses exploser ce putain de potentiel au plus haut
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niveau
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T’es l’un des meilleurs MC de l’hexagone mais on tourne en rond mon frère
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Il faut voir plus loin que le coin de ta rue mon frère, tu le mérites tellement
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Je peux pas vraiment dire de quoi sera fait la suite
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Je te parle là, on est le 29 avril je connais même pas la date de sortie de mon
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album alors mon avenir dans le rap…
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Et puis ça dure quoi la carrière d’un artiste au top? |
5 ans, 3 ans, 1 an?
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Venez pas me dire que faire du bon rap ça suffit à durer éternellement
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Nan ça dépend de tellement de paramètres
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Ils sont où des bêtes d’MCs comme la Cliqua
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Des bêtes de groupe comme Express-D, comme les X-Men, les Démocrate D?
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Il est où Fabe? |
Il est où mon frère Diable rouge?
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C'était l’un des rappeurs les plus buzzé de sa génération
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C’est pour ça que j’avance en essayant de pas perdre ce truc d’il y a quinze ans
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J’arrive pas moi à écrire sur commande, à planifier ce qui me révolte
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J’ai besoin de kiffer, kiffer avec une boule dans le bide
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Kiffer avec la rage, la force, la foi
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Faire qu’aujourd’hui dans ma tête et dans mon cœur ça soit un peu comme…
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(quinze ans en arrière)
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One love… |