| Raïssa, je ne suis pas un ours
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| Raïssa, je ne mords pas, je ne griffe pas
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| Mes mains sont douces, mes mains sont vides
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| Raïssa, je suis démuni devant toi
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| Raïssa, je ne suis qu’un pauvre dompteur
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| Pour toi c’est le cirque et mon coeur
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| Car le cirque est mon royaume
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| Et tu en seras la reine
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| Raïssa, pour les tigres et les tigresses
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| Les pumas et les panthères
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| Je t’apprendrai les bonnes caresses
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| La dure tendresse élémentaire
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| Raïssa, tu verras ces fauves-là
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| Ne seront pour toi que des gros chats
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| Car le cirque est mon royaume
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| Et tu en seras la reine
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| Raïssa, je veux que tu grandisses
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| Dans les délices de ta lumière
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| Raïssa, je veux que tu te nourrisses
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| À la fournaise de ton soleil
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| Oh Raïssa de ton soleil
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| Raïssa, tu as déjà senti
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| Il n’y a pas assez d’amour ici
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| Mais toi ta chance est contagieuse
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| Ta grâce est une force victorieuse
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| Et tu danseras avec les fauves
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| La douce danse amoureuse
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| Car le cirque est mon royaume
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| Et tu en seras la reine
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| Raïssa, tu auras des blessures
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| Des morsures et des cicatrices
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| Raïssa, la griffe n’est pas toujours tendre
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| Elle trace sur ta peau des signes obscurs
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| Raïssa, je veux que tu grandisses
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| Dans les délices de ta lumière
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| Raïssa, je veux que tu te nourrisses
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| À la fournaise de ton soleil
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| Oh Raïssa de ton soleil
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| Raïssa, petite guerrière au sang vif
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| Tu as besoin d’une épreuve initiatrice
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| Ta lutte va construire un regard
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| De souple petite panthère noire
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| Raïssa, tout le cirque est endormi
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| L’orage, au loin, gronde sa furie
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| Tu poses ta main sur ma main et nous parlons
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| Des fauves, du passé et des promesses
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| Raïssa, je ne suis pas un ours, non
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| Mes mains sont douces, mes mains sont vides, Raïssa
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| Ta lutte va construire
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| Un regard de souple petite panthère noire
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| Raïssa, de souple petite panthère
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| De petite panthère noire |