| Je te dédie ce mollard d’un joli coloris vert
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| Je l’ai fabriqué un soir, où je suis sorti col ouvert
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| Je n’avais pas de mouchoir, donc je l’ai jeté par terre
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| Déçu de ne pas avoir, ta gueule, en guise de crachoir
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| Je te l’aurais mis pleine tête, pleine mâchoire
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| Avec une mine satisfaite, avant d’aller me rasseoir
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| En regrettant tout de même, la lame de mon rasoir
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| Que j’aurais utilisé sur toi, en me fiant au hasard
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| Je n’aime pas les gens de pouvoir, qui ne cherchent qu'à le faire savoir
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| Portent sur la misère des autres, un regard sévère
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| Qui dans un pull-over, et du haut de leur tour d’ivoire
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| S'étonnent faussement, que d’autres crèvent encore dehors en hiver
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| Les salauds, les sans cœur, les milliardaires centenaires
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| Ces mercenaires sans merci, profiteurs de guerre
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| Et qui même à l’agonie veulent se couvrir de gloire
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| Je voudrais trouver ces porcs pour les couvrir de glaires
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| Avec mes viscères, du fond de mon ulcère
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| Pour mes adversaires, un crachat sincère
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| A la gloire de mon glaire, à la dignité des miens
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| Tu vas voir ça va te plaire
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| Et des mollards j’en ai plein
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| Je t’aurais bien fait ramasser par la BAPSA
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| Tabasser, puis lécher les chiottes du CHAPSA
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| Laissé sans un sou jusqu'à te chier dessus
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| Poussé crasseux dans un trou, suintant de sangsues
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| Et si toutefois tout ça, n'était pas suffisant
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| Je t’aurais fait bouffer des bols de crachats pendant dix ans
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| Et pleurer cette diarrhée incrustée à tes os
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| Même pas sûr que ça t’aurais rendu beaucoup moins méprisant
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| Dire que t’as osé connard, quand t’as causé
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| Prétendre que si certains se tuent au rosé
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| N'étaient pas en cause licenciement ou saisie
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| Mais bien au fond sans raison, ou qu’ils l’avaient choisi
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| Tu sais quoi, on va s’arrêter là, c’est fini
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| Vu que je suis dans le dédain et que toi t’es dans le déni
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| J’ai trop envies de violence et puis de dégoût mêlés
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| Et ras le bol, de voir ta sale gueule à la télé
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| Et puis j’en ai de plusieurs catégories
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| De différentes formes, textures grosseurs ou gabarits
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| Jamais en milieu fermé toujours dehors et aéré
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| En activité par tout les temps ou en train de galérer
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| Mon mollard est le roi, partout où il atterrit
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| Parfois gore, gluant et gras, souvent mousseux et serré
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| Ce n’est que le compagnon indigné de mes péripéties
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| Quand ma périphérie semble éloignée et incarcérée
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| Alors souris sérieux, tout ça c’est rien
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| Qui est le plus vulgaire, d’entre le vandale, le rappeur et le vaurien
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| Quand la tolérance zéro sévit sur le terrain
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| Et que le pouvoir se comporte réellement comme le parrain
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| Avis aux pourris, aux bourreaux et aux bourrins
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| Je suis paré, barrez-vous, où vous voudrez et puis courez
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| J’adore honorer et redécorer les tarins
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| Et ma salive vénérée pour ça est un raz de marée |