| Aujourd’hui j’ai 15 ans,
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| Paraît que tout va bien dans ma vie,
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| En vrai je fais semblant, mais je m’accroche et je respire.
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| Je fais partit de ces jeunes perdus, souriant par politesse,
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| Entourés mais pourtant si solitaire…
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| 15 ans de vie, 30 ans de larmes
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| Versées dans le noir quand le silence blessait mon âme.
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| Plutôt banal pour une gosse de mon âge,
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| Le cœur balafré de rage
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| J’aimerais pouvoir vivre en marge,
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| Cette vie de merde n’a que le goût d’un somnifère mais je me dois de les rendre
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| fier eux qui me croient si solitaire.
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| Si vous saviez seule dans ma chambre comme je souffre,
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| J’ai le mal de l’ado en manque à bout de souffle…
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| Eux ils sont fort, moi je ne suis rien
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| Rien qu'à mon mentor, face à l’adulte je le sais bien mais raper c’est pas un
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| jeune qui peut paraître à l’abris,
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| Car vos mots le pousseront à mettre un terme à sa vie,
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| Je veux,
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| Je veux partir pour mieux revenir
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| Et devenir quelqu’un, quelqu’un de bien parce que je reviens de loin,
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| Je veux,
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| Je veux partir pour mieux revenir … et devenir quelqu’un,
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| Au nom des jeunes incompris qui luttent contre eux même,
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| au nom de ceux qui savent combien nos vies sont malsaines.
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| Toujours sourire et faire semblant de s’aimer,
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| Mais dans le fond on se déteste on aimerais pouvoir céder.
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| Pourquoi l’adulte ne sait pas ce que je sais,
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| Pourquoi me prend il pour une môme quand il croit me renseigner.
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| Pourquoi m’empêcher de grandir avec mon temps,
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| Pourquoi me faire croire que la vie n’est qu’une suite de bon temps.
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| Ne vois tu pas sur mon visage comme j’ai mal,
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| Comme je ne te crois pas quand tu me parles d’espoir.
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| Ne vois tu pas cette ambition qui me ronge,
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| cette envie de faire parti de ceux qui ont marqué le monde.
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| Selon vous je vois trop haut, j’ai des envies démesurées,
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| Arrêtez de voir trop bas, ne chercher pas à nous tuer,
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| Laissez moi libre sur terre et dans ma tête vous êtes fait donc ne faites pas
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| de moi ce que vous êtes.
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| Je veux,
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| Je veux partir pour mieux revenir
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| Et devenir quelqu’un, quelqu’un de bien parce que je reviens de loin,
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| Je veux,
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| Je veux partir pour mieux revenir … et devenir quelqu’un,
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| Hôpital d’Orsay, 1995,
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| J'étains en train d’agoniser,
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| Moi je n’ai pas osé le flingue.
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| Tout en douceur j’ai gobé mes cachets,
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| En douceur je partais me cacher tout la haut…
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| Mélanie, petite fille fière et bonne élève
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| a tenté de fuir la vie à coup de somnifères sur les lèvres…
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| Mélanie, si forte aux yeux des gens, marquée à vie par son trop plein
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| d’intelligence…
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| Les jeunes comme moi savent que nous ne sommes pas comme eux,
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| Peut être que l’on en sait trop,
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| Peut être que l’on ne vaut pas mieux,
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| Mais ce qui est sur c’est qu’on voudrais devenir quelqu’un, quelqu’un de bien
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| parce que nous repartons de rien,
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| Et peut être qu’un jour on pourra regarder nos mères et leur dire pardon de ne
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| pas avoir su te rendre fière.
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| PS: Ce que j’ai fait’s’appelle une T.S.
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| Pour certains un S.O.S, pour d’autres une preuve de faiblesse |