| Après la fête…
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| Il n’y a plus un bruit…
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| Les chaises se vident…
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| La réalité revient, ouais…
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| Après la fête on se fait la bise, on tombe dans les bras l’un de l’autre
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| On passe un instant et puis on se dit au revoir
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| 1 mois file, 1 an, ensuite, on s’appelle plus
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| Il faut croire que c’est ainsi doucement on se perd de vue
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| Parfois, assis chez moi, je revois des visages
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| Défiler dans mes rêveries de ceux qui ont quitté ce rivage
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| Par la force des choses ou maladie grave, par souhait
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| Par désir, d’autres horizons que ceux qu’on avait
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| Pour échapper au glaive ou esquiver la balance
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| En allant, loin des emmerdes qui tombent en avalanche
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| Fatigués de devoir encaisser tes tas de salades
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| Plein de gars veulent te serrer et t’emmener en balade
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| Après le lycée, les chemins s'écartent, on évolue
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| Et sur nos dos le sablier jette son dévolu
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| Torse nu sur les scooters, on se montre à tout le monde
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| Plein été, sentais la vie entrer dans mes poumons
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| On est ces rois dans les châteaux de cartes, les illusions se brisent
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| Et de princes on passe à chiens de la ville
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| Ils sont loin ces samedis au parfum acidulé
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| Mes souvenirs, décidemment si durs à manipuler
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| Après la fête tout s’estompe
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| Y a plus un bruit, on tourne la page
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| Les chaises se vident, au revoir tout le monde
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| La réalité revient, on peine à porter la charge
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| Dans le miroir les visages se redessinent, les traits se durcissent
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| On trouve que les aiguilles vont bien trop vite
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| Les potes de bringues font place aux collègues de travail
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| Le rien à foutre de tout devient: il faut de la maille et signer le bail
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| La vue se voile, on perd de vue quelques proches
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| L’insouciance est loin et le futur vient de sonner la cloche
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| Le temps, passe d’un coup de pinceau sur les murs
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| Et dans ces rues, berceau de nos enfances, témoins de toutes nos aventures
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| Certaines blessures ont disparu, d’autres sont restées
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| La vie a fait le tri, les plus profondes lui ont résisté
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| Et on pense plus à demain qu’hier en quête du bonheur suprême
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| Chacun se bat pour lui certains l’espèrent du fond de leurs prières
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| Un beau jour il débarque, évident comme l'évidence
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| C’est devenu tellement rare pas question de laisser passer la chance
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| Et, l’instant d’après on s'éveille auprès d’elle
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| 2 secondes plus tard sans le voir venir, on se retrouve debout devant la
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| maternelle
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| Dans une boîte à chaussures on a rangé nos photos
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| Vestige de hauts faits d’armes, l’alcool, les boîtes, les filles, les potos
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| Epoque où le passe-temps favori c'était briller en soirées
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| On faisait la fête, c’est tout, sans même savoir ce qu’il y a avait après, mais…
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| Après la fête tout s’estompe
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| Y a plus un bruit, on tourne la page
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| Les chaises se vident, au revoir tout le monde
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| La réalité revient, on peine à porter la charge
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| Après la fête… |