| Le drap de la nuit recouvre la ville millénaire
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| Une atmosphère, la vigilance est nécessaire
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| Des millions d’histoires, en voici une parmi tant d’autres
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| Chaque minute désormais te seras conté
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| Tard le soir dans les rues du centre de Mars
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| Le Livre De La Jungle est ouvert
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| Que commence la chasse
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| Sans pitié sans remord sans regret
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| Sans même sourciller des enfants s’apprêtent
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| A faire une arrachée
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| Une femme noire fait le trottoir assise sur un mur
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| Quel avenir, ça semble dur
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| Sûr, je suis fatigué de voir, de croire
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| Avoir de l’espoir me paraît dérisoire
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| Dégoûté, la situation pourri me nuit pas
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| La volonté de m’en tirer fait que je suis là
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| Mais ceux qui n’ont pas eu ma chance
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| On en parlaient dévalent, s'étalent
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| Tout au fond, tout au fond de la spirale
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| Dans des sifflets sournois, des serpents
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| Du Livre De La Jungle que tu découvres à tes dépends
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| Dans la jungle urbaine y a de drôles de spécimens
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| Des animaux crapuleux, c’est pas la peine
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| Il y a des renards croisés avec des fennecs
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| Des rats d'égout, des hyènes
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| Des chacals, des loups et des chiennes
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| Des rapaces charognards, des vautours, les serpents
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| Toute la gamme affamée des insectes rampants
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| Et qui vont se dissimuler en des animaux sympathiques
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| Pour ensuite se révéler être de violents parasites
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| Ce ne sont pas toujours ce que l’on croit
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| Des mauvaises bêtes qui sont les pires
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| Échangent tous les jours de tête
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| Beaucoup de choses me saoul et me gavent grave
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| Les caves bavent sur des bases navses
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| Mais je fais table-rase
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| Ils ont voulus me faire passer pour un violeur, un tueur
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| Une menace venue de la planète meurtre
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| Pour terroriser la France avec mon micro illégitime
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| Un rimeur à gage dans la lignée de Mesrine
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| Si je les avait laissé parler il auraient suggérés
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| De m’incarcérer pour avoir dis la vérité
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| Mais je suis assez malin
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| La seule peine dont je suis passible
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| J’ai pris des crétins et les ait buté comme des cibles
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| Pour toujours parler des tours, je le trouve lourd
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| Qu’il ne vienne pas me donner de conseil
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| En ce qui concerne l’amour
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| La choses est classée par sa catégorie à moi
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| C’est que lui fini de baiser sa femme avec le petit doigt
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| Bien éduqué je suis un ritale et fière
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| Pas comme lui qui a trahi sa race à coups de billets verts
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| Je n’ais pas oublié, je garde le goût amers
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| Du temps où les français voulaient nous balancer à la mer
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| Tout en restant certes lucide et humble
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| Je viens directement tiré du Livre De La Jungle
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| Je ne suis pas anti-français
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| Mais contre la jungle franchouillarde qui
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| Nous ressasse ses traditions de druides et
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| De bardes, lieux de fond
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| Et une nation qui fait bloc démunie
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| Elle a la capacité d’intégrer toutes ses ethnies
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| La connerie n’a pas d’yeux, elle contamine toutes les races
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| Presque toutes les couleurs et toutes les classes
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| D’un autre côté certains s’y exposent plus
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| A-R-T-N-O, un autre point de vue
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| Tourne la platine accompagnant le 107
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| Le saphir en T double sens va bientôt gratter le microsillon
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| Sur lesquels mes mots viennent et vont
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| Ainsi font, en guise d’introduction
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| Les rappeurs blasés qui s’acharnent à rester dans le ton
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| Mais moi je m’en moque, étant libre je compose en paix
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| Dans l'état d’esprit?
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| Des wanna-be me demandent pourquoi je rappe
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| Ne m’inspirant d’aucun son puisque j'écris dans le silence
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| Bel et bien est-ce que tu mesures maintenant l’importance
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| De celui là même qui regarde le monde libre et seul pose un poème
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| Nos thèmes écartent spontanément de tous stéréotype fréquent
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| Depuis que les médias façonnent l’archétype du jeune en colère
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| Qui construit ses vers, et dont les paroles témoigne
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| Simplement d’un malaise social disent-ils
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| Mais quand ils se seront noyés dans leur bêtise
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| J’ajouterai un chapitre décisif à leur analyse
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| Tourne, tourne ces pages que je ne les découpent
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| Afin qu’ils ne figurent plus jamais dans le grand livre
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| Livre De La Jungle page 7, verset 3
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| De nouveaux poètes transforment et révolutionnent la
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| Philosophie conceptuelle impériale des hommes
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| Dans la sphère rouge est l’oppidum
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| Comme dans Rome, pom, les ânes j’assomme et donne
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| Un coup de dum-dum, les idiots bad boy pom-pom |
| Donc, paix sur ceux qui aiment danser et vivre
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| Qui tiennent dans leur cœur toutes les pages du livre
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| Depuis des mois, l’info se focalise vite sur les banlieues
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| Les problèmes des gens qui y habitent mais
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| A les entendre les ennuis sont récents
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| Et les cités étaient tranquilles il y a un an
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| La banlieue, la banlieue, matin et soir la banlieue
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| Les fafs sont heureux, tous ce bruit fait leur jeu
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| Au lieu de dépenser des pellicules donnez nous l’argent
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| Qu’on puisse enfin construire quelque chose de plus intéressant
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| Plus tard on va nous dire qu’on a pas de solution?
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| Que notre musique est le reflet d’un mal de vivre
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| Eric, ai-je mal? |
| non
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| Merci j’ai eu peur, je veille sur mon état
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| Gardez vos éducateurs
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| Stoppez les clichés du genre idées toutes faites
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| Casquette, baskets, pas grand chose dans la tête
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| Je m’avise, expertise leur hantise, dramatise la crise
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| Je n’ai pas besoin de psychanalyse
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| Fanatisent, rebaptisent nos entreprises
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| Les animalisent mais mmmh je me fais une bise
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| Pourquoi? |
| Prévoyant malgré tous ça
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| J’ai gardé beaucoup de lucidité, un brin d’animosité
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| Si le livre était béni, l'égalité est là
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| On vient des pages que les gens ne regardaient pas
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| Avant tous ce qui se passait
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| Les événements qui auraient dus être prévus depuis au moins 10 ans
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| Mais l’existentiel poète urbain part à l’arracheur
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| Chevaucher le rythme comme une araignée pourrais
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| Galoper sur le mur c’est sûr
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| Et riches et pauvres réveillez vous
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| Aveugles nous sommes
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| Tous prisonniers du Livre De La Jungle… |