| Pour noyer la monotonie, tous les soirs
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| On cherche de la compagnie
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| Dans les bars, dans les clubs jusqu'à l’aube
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| Tout parait plus flou en étant sobre
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| Dès qu’on verra le bout du tunnel
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| Pour décoller d’ici, j’ai besoin d’ailes
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| Nos vies se ressemblent comme deux gouttes de whisky
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| Partageons autre chose que nos soucis
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| Sers moi de la fraiche que j’trinque à la santé de l’ennui
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| En espérant que ça requinque mes rêves enfouis
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| Ici, j’vois la vie par le goulot, pas de boulot, au bout du rouleau
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| Prêt à tout pour sortir du lot
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| J’démarre au quart de tour, la rage comme fuel
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| Car sous le préau, je prends la rouille
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| Dans la file pour danser, comme pour pointer
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| Elle dit que j’ai le cœur tendre et me fait mijoter
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| Petits bouts de caramels sous cellophane
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| Pour me décoincer dès que je suis à court de vannes
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| J’suis maladroit comme tous les puceaux
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| Trop d'à peu près dans mes propos
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| Trop de précipitations, effet domino
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| Mais tant de retenues libèrent ma libido
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| Mais besoin d’affection ou besoin de baise
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| Les deux se confondent dans cette fournaise
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| Come on
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| J’lui offre un verre pour briser la glace
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| Je suis tenace et ses craintes s’effacent
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| Elle dit que j’suis un vaurien, les couilles comme un boiler
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| Pas de permis, inscrit chez Man Power
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| Voit le sexe comme un sport, tout dans le passement de jambes
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| Quoique je flambe pour qu’elle se cambre
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| J’lui dis que je suis membre
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| D’un groupe qui va sortir un disque en novembre
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| À cela, elle soupire et m’dit
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| Peu d’atomes crochus, point d’accroche
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| Entre nous, c’est fichu, place aux reproches
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| C'était au temps du bling bling et des Karl Kani
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| Où pour m'échapper de ma chambre garnie
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| Tous les soirs, on joue les bandits transits
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| Mais ce n’est que du regard que l’on fusille
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| Les videurs qui jouent les Hulk Hogan
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| Comme si on essayait de passer une douane
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| Mais besoin d’affection, qu’elle me comprenne
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| Elle m’a rappelé dès que je suis passé à l’antenne
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| Et elle me dit
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| Mais la parano nous guide, même bourré je me sens vivre
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| Lentement, lentement
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| Slow down
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| Sers-moi un dernier verre juste pour la route
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| L’effervescence ici s’est dissoute
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| J’lui dis: «Remue ton bassin, cesse de me bassiner
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| Parce que quand le fond déteint, t’as rien de raffiné «J'ai travaillé au corps, appelé ma régulière
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| Mais la vengeance est mauvaise conseillère
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| Tu crois la convertir au missionnaire
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| Des sentiments au débarras
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| Mais c’est un démon sous son mascara
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| T’as beau rendre les coups comme dans Tekken
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| Vu que c’est elle qui te choisit, c’est elle qui te ken
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| Le succès donne de l’assurance, extraverti
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| D’autres diront que c’est l’entourage qui pervertit
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| J’ai tenté de rester de digne, de rester clean
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| Malgré les poupées, les sponsors et la cocaïne
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| T’as l’impression que les trois sont dans le coup
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| Quand le succès ici n’est plus au rendez-vous
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| Besoin de reconnaissance et d’estime
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| C’est le manque d’assurance qui nous mine |