| Marre de m’entendre dire ce qu’il ne faut pas
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| Parents poules improvisés, faites-vous cuire un œuf au plat
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| Laissez moi être l’exception qui infirme la règle
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| Un atome de plus qui souhaite imprimer la flegme
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| Vous vous foutez de moi à coups d’où tu fous tes doigts?
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| Dites-moi plutôt vos folies et rêves, vos doutes et foi
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| J’repense à toute les fois où l’on m’disait t’es fou d'être toi
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| Quand j’ai tout fait pour éviter d'étouffer sous les étoiles
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| Je voulais parler d’amour, j’ai vomi de la bile
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| A croire que j’ai trop respiré l’air de la ville
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| Peine à s’orienter en zone occidentale
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| Pris le large, côtoyé toute une faune accidentelle
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| Tordre les mots plutôt que mordre l'étau
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| Depuis très tôt j’ai discuté les ordres
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| Époque où l’on écope des pensées de hordes
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| En pleine guerre des métaux, l’heure de couper les cordes
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| Dans un décor aride
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| Refleurir les déserts
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| Comportement à risque
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| Dis-moi quelle est ma place? |
| Je crois que j’suis paumé
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| Entre le vieux sage fainéant et l’ignare diplômé
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| Mon Dieu pardonne-moi tous les matins j’ai pêché
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| Des poissons irréels auxquels je me suis harponné
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| J’veux plus m’aplatir, mon horizon est vertical
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| Leur seul Éden terrestre est un paradis fiscal
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| L’artiste est un adulte qui crache les rêves d’un marmot
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| Donc j’ai cassé ma voix, par terre des vers et des bris de mots
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| Leur nez dans la poudreuse c’est tout schuss vers l’extase
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| Les soirs de mélancolie j’me tape que des lignes de basses
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| Souvent j’me perds moi le triste clown
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| Entre le rap de Baudelaire et les poèmes de MF Doom
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| J’ai peur d'être cynique, pessimiste ou défaitiste
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| D'être un chiffre, une croix, un nom sur une liste
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| J’ai peur mais j’me soigne
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| Je suis un nuage de rêves suspendu à l’orage
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| Dans un décor aride
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| Refleurir les déserts
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| Comportement à risque
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| Ma musique n’est pas neutre, elle ne le sera jamais
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| Reflet d’mon âme elle est un cheval, je n’lui mets pas d’harnais
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| J’la monte à cru, même sur des pentes ardues
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| Ressens l’présent, ne m’soucies pas de c’que le monde a cru
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| Laisse l’instant me guider, mes rêves d’enfants filer
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| On s’redéfinit en retrouvant l’sens de l’inné
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| Débarrassé du surplus d’culpabilité
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| J’n’essaie plus d’faire l’unanimité
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| Juste d'être moi-même, au delà des barrières
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| Conditionné par hier, je pars, demande à Gaël Faye
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| Crache un arrière goût de moyen âge
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| Comment avancer si on ne tourne pas les pages
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| Bas les pattes, ne touches pas à mon âme si ce n’est avec douceur
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| Je n’veux plus porter les stigmates de la douleur
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| Dans le calme, je me reconnecte à mon être
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| Et là vois qu’en l’autre je peux me reconnaître
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| J’assombris l’Ego pour m’ensoleiller
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| La lumière c’est les autres, embrasse-moi pour essayer
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| Chérie, c’est de l’amour que je charrie dans mes écrits
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| Je renverse le Ciel, quand je rappe une étoile atterrit
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| Des astres, c’est ce qu’on était avant le désastre
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| Avant que le chiffre d’un pays ne remplace l'État de grâce
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| Remplace les rêves en fouillis, les rêves qui fourmillent
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| Aujourd’hui, les beautés humaines sont enfouies
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| Ou en fuite, je les retrouve chez le soldat de pacifisme
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| Le muslim qui shalom, l’artiste idéaliste
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| Mes pensées, des bégonias
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| Offertes en bouquets de rimes aux condamnés du procès de Rivonia
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| Culture plurielle comme ma pigmentation
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| Tu t’interroges sur ma peau car elle te remet en question
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| Pupille de deux Nations, je garde un œil sur chacune
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| Dans un désert de poésie, fais donation d’une lagune |