| Fatiguée j’avance là où le désespoir est lâche,
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| Ecrasée par terre, la vie m’a dit: «Lève toi et marche «,
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| Ma fille, va au bout de tes rêves, et méfie de toi de l’ordre,
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| Des prisons cérébrales héritées de l’Histoire de l’Homme,
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| Regarde le monde, sol imprégné de son mal,
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| Des tonnes de rêves en sommeil et des êtres humains façonnables,
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| Des révoltes récupérées, des souffrances grisées,
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| Crimes d’Etat banalisés, comme des enfances brisées,
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| Alors j’ai couru, j’me suis retournée j'étais seule,
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| J’ai cherché, et j’ai vu qu’y’avait pleins de frères et soeurs,
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| Pleins! |
| Condamnés à errer ou rentrer malgré nous dans leurs rangs,
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| Parce qu’il n’y a pas de place pour nous dans leur monde,
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| Le temps voudrait nous corrompre à force de fermer les portes,
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| La vie m’a dit: «Méfie toi de l’inertie de ton époque «!
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| «Combien d’poids nos vies supportent-elles? |
| Moi j’tente d'écrire ce bordel "
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| Refrain:
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| Sans terre d’asile, quand la grandeur nous attire,
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| Parachutés dans un monde, incompatible avec ce à quoi on aspire,
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| Enfants de la terre, ici c’est notre âme qu’il nous ôte,
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| Etranglés par l’Histoire, y’a pas d’refuge pour nous Hommes!
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| Sans terre d’asile, on erre dans l'ère du temps on résiste,
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| Sans poser le genou à terre, devant la bête j’viens clamer qu’on existe!
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| Ennemis du 666, on dérange,
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| Epoque apocalyptique, on marche épaulés par les anges!
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| no way to run no way to go
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| Trop vrai pour leurs formats, nos aspirations agonisent,
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| Enfermés dans leurs schémas, persécutés par leur police,
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| Ici le diable nous diabolise,
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| Nous tente, nous pousse sa balle dans la pente,
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| Résistante car le droit de vivre est aboli,
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| Alors j’reste sur mes gardes, sans jamais baisser la mienne,
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| Sans m’rabaisser quoi qu’il advienne, ils m’ont blessé et a coulé la haine,
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| C’qu’ils appellent être adulte, c’est commettre l’adultère,
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| Tromper l’enfant qui est en toi, pour devenir ce qu’on t’a dit d'être,
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| La vie m’a dit: «Reste toi méfie toi de l’illusion,
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| Suis ta foi elle t’amènera à ta guérison «Alors j’arpente la vie, esquivant leurs vices de guerres,
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| Sans répit, sans repère, orpheline de terre,
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| Car la planète est séquestrée, qu’il n’y a pas d’place pour nous ici,
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| Qu’on nous a dit: faut se plier! |
| Et qu'ça c’est pas possible!
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| En cavale sans terre d’asile on est plein,
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| A rêver d’un autre monde, on est plein, fais passer le mot on est plein!
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| (Refrain)
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| La vie m’a dit: «N'oublie pas la magie de la sagesse,
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| Dompte tes pensées car d’elles émane chaque mot puis chaque geste «Ma fille, les germes du concret fleurissent d’abord dans la tête,
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| Enfant de la terre, tu portes le secret de la vie,
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| Ma fille, prend conscience, sois digne avant tout,
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| N’oublie jamais que tu n’es qu’une infime partie d’un grand tout,
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| Qu’tout est possible quand on y croit,
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| Car les étoiles dansent autour des coeurs purs, donc n'écoute pas les esprits
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| étroits,
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| Puis la vie m’a dit: Va, apprends, et grandis,
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| Sèche les larmes de ton visage et oublie l’image de l’incendie,
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| Libère toi de l’inconscient, reste fidèle à tes convictions,
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| Donne sans retour et aime sans condition,
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| Souviens-toi de qui tu es, met une croix,
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| Sur les mauvais doutes, et ait confiance en l’ange gardien qui veille sur toi,
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| Méfie toi des lois des hommes, de ses buts,
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| Nephtali arrive le jour des 144mille et douze tribus… |