| Sur cet air lent je voudrais vous parler
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| Enervé, d’un tourment qui m’agresse, insensé!
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| Ce ne sont pour moi pas des façons
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| De dire «femme, tu es la tentation.»
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| Et c’est sûrement une histoire de culture
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| Ou cent pour cent de mes idées impures
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| Je ne vois pas le bien, que le mal
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| Qui dit «Femme, je t’aime donc je te voile»
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| C’est un pour sûr: Ras le bol général
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| De ceux qui, purs, infligent la morale
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| De leur religion universelle
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| Qui abaissent les femmes au pluriel
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| De la calotte, des kippas au foulard
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| De la carotte, au bâton qui ce soir
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| Frappera pour avoir douté dieu
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| «Je te bats, femme, mais c’est pour ton mieux»
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| C’est certainement une histoire de raté
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| En m'éduquant mes parents ont oublié
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| De me dire «tu comprends la raison
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| D’une femme qui subit l’excision»
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| Quand ils émiettent l’amour à ton insu
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| Qu’ils te promettent à un homme inconnu
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| Ils brandissent leurs versets de malheur
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| «Tu épouses cet homme, femme, ou tu meurs»
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| Et c’est surtout toujours la même histoire
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| L’homme est un fou de dieu et du pouvoir
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| Et s’ils versent le sang innocent
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| Ils crient «femme, tu te trompe je te prends»
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| Et tu peux voir et tu peux constater
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| Dans la mémoire de notre humanité
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| Pas une ligne pas une explication
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| Qui dit «femme, subis leur punition»
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| Moi qui ne crois en rien ni en personne
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| Pas même en toi de ces mots je te donne
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| Toute mon âme si un jour pacifique
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| Il te laisse, femme, prêcher le mystique
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| Toujours surpris qu’un peuple dans la rue
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| Ensemble crie sa haine et son refus
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| D’un dessin qui insulterait dieu
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| Quand ta faim, femme, les laisse silencieux
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| C’est sans vouloir l’amalgame général
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| Qu’un jour sur noir en blanc, on me régale
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| D’une prière qui sans concession
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| Laisse claire, femme, une place à ton nom
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| Et c’est sans doute pour surmonter la peur
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| Qu’un jour ma route diable ! |
| croise la leur
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| Ils grandissent et après ils deviennent
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| Ceux qui maudissent, femme, ta vie et la mienne
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| Et si profane ils me jugent ici bas
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| S’ils me condamnent de leur divine loi
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| S’ils me tuent ils ne regrettent rien
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| Dieu pardonne, femme, même aux assassins
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| (Merci à Chaminou pour cettes paroles) |