| J’ai gratté à la porte et personne ne répond | 
| Les ongles en sang, mais moi, qu’est-ce que j’y peux | 
| Si je suis fou à essayer de décrypter dans les bruits du chauffage | 
| Dans les canalisations, un message de toi? | 
| J’ai dormi dans ma voiture, dans des vêtements volés | 
| À l’Armée du Salut, à un type que je connais | 
| Et qui ne m’en voudrait plus si je le recroisais | 
| Parce que j'étais venu te chercher | 
| Tu sais, j' détruis tout, faut pas me laisser le soir | 
| Dans ton grand appartement, je vois la vie en noir | 
| À Dieu ne plaise, mais moi aussi, je me détruis très bien | 
| J’ai téléphoné, téléphoné mais personne ne répond | 
| Des cortèges de messages errants sur ton répondeur | 
| Saturé l’indifférence, où étais-tu? | 
| À quelle heure t’a-t-on vu? | 
| Est-ce qu’au moins, je peux te trouver nue, en bonne compagnie? | 
| J’ai appelé les hôpitaux, la police, porté plainte | 
| Mains courantes sur tes cuisses, j’ai même écrit une lettre à mon père | 
| Lui demandant une caisse de vin ou de bière | 
| Ou une corde pour me pendre ou un revolver | 
| Tu sais, j' détruis tout et faut pas me laisser le soir | 
| Dans ton grand appartement, je vois la vie en noir | 
| À Dieu ne plaise, mais moi aussi, je me détruis très bien | 
| Tu sais, j' détruis tout et faut pas me laisser le soir | 
| Dans ton grand appartement, je vois la vie en noir | 
| À Dieu ne plaise, mais moi aussi, je me détruis très bien | 
| Très bien, très bien, très bien |