| Un beau jour que j’allais aller… aller à l'école
|
| Une idée bizarre me suivait comme un pot de colle
|
| Elle s’accrochait à moi, à mes chaussettes
|
| Comme un poisson pilote à sa roussette
|
| Je lui dis ''va-t'en, j’ai pas le temps, il faut qu’je décolle
|
| Mais elle ne m'écoutait pas, elle était un peu folle
|
| Elle attendait de moi que je m’arrête
|
| Pour grimper de mes pieds jusqu'à ma tête
|
| Elle avait de petits bras et plein de poils pour gratter
|
| Et de très grands yeux tout ronds où l’on peut se regarder
|
| Elle m’a tant et tant chatouillé le menton
|
| Que je me suis cogné, cogné le front
|
| C’est alors que plein d’idées poilues sont sorties de ma tête
|
| Faisant la ronde et chantant à tue-tête
|
| ''Nous, on veut pas aller, aller à l'école
|
| On préfère voyager, prendre notre envol''
|
| Salom, shalom, salom, shalom
|
| Salom, shalom, salom, shalom
|
| Mais l’idée bizarre se chauffait d’un tout autre bois
|
| Stop la farandole dans un claquement de doigt
|
| Puis elle dit ''mes amis, écoutez-moi
|
| Je vous en prie fermez les yeux, faites comme moi''
|
| Les idées poilues ont ouvert de grands yeux tout ronds
|
| Et vu qu’autour d’elles, il y avait plus de mille façons
|
| De vivre et de parler chez les filles et les garçons
|
| De mon école, près de ma maison
|
| Salom, shalom, salom, shalom
|
| Salom, shalom, salom, shalom
|
| Depuis ce jour-là, j’ai beaucoup, beaucoup voyagé
|
| Grâce à mes copains de l'école et de mon quartier
|
| Et plus tard, et plus tard, quand je serai grand
|
| Je saurai voyagé dans le coeur des gens…
|
| Salom, shalom, salom, shalom
|
| Salom, shalom, salom, shalom |