| Et si je vous disais que même au milieu d’une foule
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| Chacun, par sa solitude, a le cœur qui s'écroule
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| Que même inondé par les regards de ceux qui nous aiment
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| On ne récolte pas toujours les rêves que l’on sème
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| Déjà quand la vie vient pour habiter
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| Ces corps aussi petits qu’inanimés
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| Elle est là telle une déesse gardienne
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| Attroupant les solitudes par centaines…
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| Cette mère marie, mère chimère de patrie
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| Celle qui viendra nous arracher la vie
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| Celle qui, comme l’enfant, nous tend la main
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| Pour mieux tordre le cou du destin
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| Et on pleure, oui on pleure la destinée de l’homme
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| Sachant combien, même géants, tout petits nous sommes
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| La main de l’autre emmêlée dans la nôtre
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| Le bleu du ciel plus bleu que celui des autres
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| On sait que même le plus fidèle des apôtres
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| Finira par mourir un jour ou l’autre
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| Et même amitié pour toujours trouver
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| Et même après une ou plusieurs portées
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| Elle est là qui accourt pour nous rappeler
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| Que si les hommes s’unissent
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| C’est pour mieux se séparer
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| Cette mère marie, mère chimère de patrie
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| Celle qui viendra nous arracher la vie
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| Celle qui, comme l’enfant, nous tend la main
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| Pour mieux tordre le cou du destin
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| Et on pleure, oui on pleure la destinée de l’homme
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| Sachant combien, même géants, tout petits nous sommes
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| Car, tel seul un homme, nous avançons
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| Vers la même lumière, vers la même frontière
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| Toujours elle viendra nous arracher la vie
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| Comme si chaque bonheur devait être puni
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| Et on pleure, oui on pleure la destinée de l’homme
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| Sachant combien, même géants, tout petits nous sommes |