| Le soir descend, pauvres passants, qui rôdent
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| S’en vient faucher, quelques bouchers, en fraude
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| Pauvre poète, tu fais la quête, aux portes
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| Tu ne receuilles, qu’une ou deux feuilles, mortes
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| Y’a des becs fin, qui n’ont pas faim, des riches
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| Tu peux crever, sur le pavé, s’en fichent
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| T’es un raté, qui a des idées, amères
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| Tu vas toujours, seul sans amour, sur terre
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| Dans ton regard, éclairé d’art, S’entasse
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| Les horizons, et les prisons, des races
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| Loin des moutons, t’a choisis ton, servage
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| E ta jeunesse, s’use sans cesse, aux cages
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| De ton ennui, et de la nuit, glaciale
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| Et tu mourras, sur des gravas, des toiles
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| Pauvre de moi!
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| L’eau de la seine, porte ma peine, aux anges
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| Et cette eau bleue, pret de mes yeux, en frange
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| Cette eau qui fuit, boit mon ennui, qui pleure
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| En cette asie, mon âme fit, le leure
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| Adieu Paris, et ton ciel gris, la seine
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| Adieu matins et lendemains… de peine! |