| On fumait des rouleuses
|
| Sur un sofa défoncé
|
| Et déjà les filles malheureuses venaient nous consoler
|
| Ça s’oublie pas les années de poèmes
|
| Je chantais n’importe quoi, tu écoutais du Cohen
|
| Le dépanneur du coin nous aimait à crédit
|
| Quand qu’on revenait le matin
|
| Les yeux délavés par la pluie
|
| Non ça s’oublie pas les amours à problèmes
|
| Et même si les radios voulaient pas
|
| Faire tourner nos je t’aimes
|
| On voulait tout
|
| On voulait rien
|
| On était pire que des enfants
|
| D’l’avenir on avait pas besoin
|
| On était pauvres mais heureux
|
| Tant qu’il nous restait quelque chose à boire
|
| On parlait encore à Dieu tout seul à y croire
|
| Pas sûr de finir vieux
|
| Mais partis pour la gloire
|
| Plus elle était chaude et vicieuse
|
| Plus on déchirait la vie
|
| Elle sera toujours généreuse Avec les oiseaux de la nuit
|
| Non ça s’oublie pas les années coups de poing
|
| Les bleus quand ça va pas les blues quand ça va ben
|
| On voulait tout on voulait rien
|
| On était pires que les enfants
|
| D’l’avenir on avait pas besoin
|
| Tout allait ben la vie nous donnait le sein
|
| On était pauvres mais heureux
|
| Tant qu’il nous restait quelque chose à boire
|
| On parlait encore à Dieu tout seul à y croire
|
| On était pauvres mais heureux entre deux désespoirs
|
| Pas sûr de finir vieux
|
| Mais partis pour la gloire
|
| Je trainais ma vieille guitare
|
| T’avais les clés du bar
|
| Gueule de bois gueule de loup
|
| On restait nulle part
|
| On se prenait pour des stars
|
| On était partout chez nous
|
| On fumait des rouleuses on roulait en sens interdit
|
| On se damnait pour des malheureuses
|
| Plus heureuses qu’aujourd’hui
|
| On était pauvres mais heureux
|
| Tant qu’il nous restait quelques chose à boire
|
| On parlait encore à Dieu tout seul à y croire
|
| On était pauvre mais heureux
|
| Entre deux désespoirs
|
| Par sûr de finir vieux
|
| Mais partis pour la gloire
|
| Partis pour la gloire |