| Octavie Joly, François-Xavier Boulanger
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| Devant Dieu et les hommes s'étaient engagés
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| Ça faisait un an et tout semblait parfait
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| Pourtant dans leur bonheur, y’a quelque chose qui clochait
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| En-dessous de la roche, il y avait une anguille
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| La belle Octavie pas encore en famille
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| Il n’en fallut pas plus pour inquiéter le curé
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| Qui alla enquêter chez les Joly-Boulanger
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| Relève ton jupon
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| Cela est juste et bon
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| Le fiancé honteux avoue dans l’embarras
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| Qu’il fait son gros possible, une fois en-dessous des draps
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| Des mots doux, des caresses, du flattage, des minouches
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| Mais la douce est farouche et veut pas qu’on la touche
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| Le curé solennel fixa la vierge dans les yeux
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| C’est un problème sérieux qu’il faut confier à Dieu
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| Rendez-vous à la confesse après la messe demain
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| Il fit un signe de croix et lui baisa la main
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| Relève son jupon
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| Cela est juste et bon
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| Approchez ma petite, ne soyez pas timide
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| La messe a été dite, maintenant l'église est vide
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| Laissez-moi vous chanter le Cantique des Cantiques
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| Il recèle les secrets de l’amour physique
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| Lève-toi mon amie, viens t-en ma toute belle
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| Entends dans nos contrées chanter la tourterelle
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| Tes seins sont comme des faons jumeaux d’une gazelle
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| Tes lèvres, ô fiancée, distillent le miel
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| Le roseau odorant et la cannelle
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| Octavie ressortit au bout d’une heure et demie
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| Toute essoufflée, mal boutonnée, retrouva son mari
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| Elle enfourcha son homme avec une petite face crasse
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| Il hurla: Merci mon Dieu !, au moment du climax
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| C’qui s’est passé sous la chaire restera un mystère
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| Tant pis pour les langues sales, tant pis pour les commères
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| Ils eurent treize enfants, l’aîné se fit curé
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| Repeupler le pays, c'était sa volonté
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| Relève mon jupon
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| Cela est juste et bo |