| C’est quand il y a danger qu’tu vois la vraie nature de l’Homme
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| Ça fait la pute dehors, t’sais, ce n’est pas dur de s’pendre
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| J’kiffe tout c’qui vient d’ailleurs, rappeur à plein temps
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| Sachant qu’mon équipe s'élève très vite, on marche à l’instinct
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| À tout moment, la balle peut surgir
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| On survit, on surine, on subit les supplices
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| Mais, bon, c’est l’mektoub qui nous l’dira
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| Mecton
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| , j’suis peut-être fou comme les bougs d’Irak
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| On connaît pas nos voisins, on connaît pas nos potes
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| Toujours dans l’vrai, dans l’droit chemin, on reconnaît pas nos torts
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| À quoi ça sert d’monter, hein?
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| À baiser toutes ces petites putes qui sont assermentées
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| J’ai vu la mort sur un lit d’hôpital, y’a plus d’pitié
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| Poto, j’te fais mon speech sur un beat official
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| Y’a plus d’ficha, on est à l’affiche
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| Les fachos sont fâchés, on vivra
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| Ici, survivre est un exploit, faut pas lâcher
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| Leur modèle, c’est le travail à la chaîne, moi, j’suis pas un esclave
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| Ils sont déjà malheureux, les jeunes, alors eux les vieux…
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| On a le relais, je ne rejette pas le religieux, nan
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| J’ai des yeux meilleurs, tout m’perturbe
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| J’ai vu des jeunes voyous perdus devenir des mecs de ur' jnounés
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| Loin de ces frayeurs, j’recouvre d’une couverture
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| Ma deuxième mère qui dort sur le canapé après une dure journée
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| Un jour, elle m’a dit: «je t’aime» et mes yeux scintillèrent
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| J’me sens apaisé par sa voix pendant les cinq prières
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| Pourtant, j’suis loin d'être un modèle de vertu, bordel de merde
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| Dure vie moderne,
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| faut qu’je modère la verdure
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| Pendant qu’le Diable embrouille encore une âme,
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| la mort arrive
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| Muette comme une tombe, bruyante comme une arme
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| Pendant qu’le Diable embrouille encore une âme,
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| la mort arrive
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| Muette comme une tombe, bruyante comme une arme
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| Pas encore atteint le quart de siècle alors laisse-moi rapper
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| Avec l’intellect d’un car de CRS
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| , l'âme brûlée
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| Comme les feux rouges, les keufs commencent leur ronde
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| T’entends qu’le moteur ronfle mais crois pas qu’le CLS dort
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| Pas encore atteint le quart de siècle alors laisse-moi rapper
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| Avec l’intellect d’un car de CRS
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| , l'âme brûlée
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| Comme les feux rouges, les keufs commencent leur ronde
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| T’entends qu’le moteur ronfle mais crois pas qu’le CLS dort
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| On m’annonce ta mort au téléphone alors qu’j'étais dans le métro
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| C’est pas comme si j'étais sé-po, peinard auprès de mes potes
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| Mon cœur perd son tempo, le malheur du monde sur mes épaules
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| J’me rappelle de tous nos jets-pro et de la belle époque
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| Étant bébé, on se lavait dans la même bassine
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| Mal dans ma peau, ta gentillesse était ma terre d’asile
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| À quoi ça sert la vie? |
| À voir ses frères partir?
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| Mais on m’a dit
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| Que Dieu cueille les plus belles fleurs qui prennent racine
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| Parfois, j’ai l’impression de t’apercevoir dans la pénombre
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| Quand ça?
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| Quand j’galère le soir
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| Tu sais ici, on est tous tes frères
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| Ta mort me pousse au bout de mes nerfs
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| Tellement pleuré que la coupe est pleine
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| T’aurais voulu que j'épouse mes rêves
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| Donc j'écris des couplets, j’me force à faire des concerts
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| Minute de silence, s’il vous plaît
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| C’est pour mon zin décédé qu’on s’lève
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| Tout l’monde disait qu’on se ressemblait
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| Le même sang coulait dans nos veines
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| On s’racontait nos cauchemars
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| Maintenant t’apparais dans mes rêves
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| Un vrai repère le Rap, y’a trop de faux-amis
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| Peu de perles rares, instinct de volatile
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| Hors-la-loi, postiché comme le Corbeau Noir
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| Même si la vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie
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| À toutes les heures, la mort peut te heurter
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| Si eux, ils sont pas des hommes, c’est parce qu’ils ont peur d’l'être
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| Y’a pas d’issues pour s'échapper
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| Le sang versé ne sèche jamais
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| Y’a des os, des larmes quand un proche va dans l’au-delà
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| Ils sont là pour de l’or, c’qu’on aime, au fond, c’est l'âme
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| C’est pas la peau de l’homme, révolté comme Mandela
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| Entre parenthèses, toujours là quand ça part en guerre
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| Mes tortionnaires se mettent torse nu comme la race des Saiyen
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| On attend son heure à part entière
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| On était forcés d'être forcenés
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| Forcément, fallait qu'ça brille tah les phares xénon
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| Faudrait qu’j’pense à faire des mômes
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| Il faut rendre fier les nôtres avant qu’on enterre mes côtes
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| J’veux qu’ils écoutent mes derniers mots
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| Jette des billets en l’air
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| Comme si tu pouvais te payer le Paradis
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| Jette des billets en l’air
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| Comme si tu pouvais te payer le Paradis
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| Jette des billets en l’air
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| Comme si tu pouvais te payer le Paradis
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| Jette des billets en l’air
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| Comme si tu pouvais te payer le Paradis |