| — Des fois, quand on va faire les courses, y a des moineaux qui nous regardent
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| — N'importe quoi !
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| — Et même qu’ils habitent au-dessus des courses
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| — N'importe quoi !
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| — Si !
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| — N'importe quoi !
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| Les oiseaux qui restent coincés dans les grands magasins
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| Que font-ils quand les foules ont déserté?
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| Ils attendent, perchés, que le dernier des gardiens
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| Éteigne les lumières et ferme tout à clef
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| Alors, se retrouvent pour une nuit d’enfer
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| Tous les moineaux qui n’ont pas trouvé la sortie
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| Volatiles égarés, pigeons oubliés
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| Une oiseaux-party comme c’est pas permis
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| Les oiseaux dans les grands magasins
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| Passereaux et piafs, enchaînent les gaffes
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| Les oiseaux dans les grands magasins
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| S’amusent, s’amusent jusqu’au petit matin
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| Enfin, les voilà seuls dans la grande surface
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| Aussitôt transformée en immense discothèque
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| Que l’on retrouve des plumes dans la glace Häagen-Dazs
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| Faites péter le champagne, la zique et les amuse-becs !
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| De plateaux télé sur les écrans géants
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| En course de caddies dans les allées
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| Ça gazouille, cancane, caquette sur les tapis roulants
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| Jacasse, hulule et glougloute au rayon surgelés
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| Quel bonheur de semer la pagaille !
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| Comment c’est trop cool, c’est la vie qui roucoule
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| Mais le rayon volailles, coqs, chapons et cailles
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| Donne à cette foule la chair de poule !
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| Moi qui suis un vieux corbeau flegmatique
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| C’est dans ce magasin que j’ai marié mon hirondelle
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| Je fêterai bientôt mes dix ans de boutique
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| Ce soir encore, nous aurons tous un coup dans l’aile
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| Moi, c’est ici que j’ai cassé ma coquille
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| Entre les chocolats et bonbons acidulés
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| D’un œuf Kinder, je suis venu à la vie
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| En sifflant à tue-tête au milieu du supermarché
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| Les oiseaux dans les grands magasins |