| Sortez de vos bars souterrains
|
| Sortez de vos étuis de nacre
|
| Sortez de vos poches requin
|
| Crocodile sortez des nasses
|
| Suintez des piaules en sanguine
|
| Martelez les fronts et les mains
|
| Glissez des ombres assassinent
|
| Sortez des ongles sombre venin
|
| Marchez sur les trottoirs honnêtes
|
| Infestez les parcs et les trains
|
| Forcez les portes et les fenêtres
|
| Rincez-vous donc dans le parfum
|
| Et sur des tombes bien proprettes
|
| Riez beaucoup et pissez bien
|
| C'était de brave gens honnêtes
|
| Bien installés dans le chagrin
|
| Nous sommes des loups avides de fait
|
| C’est nous qui fauchons le butin
|
| Une crinière sur la vitesse
|
| Et le vide autour de nos mains
|
| Nous visitons notre destin
|
| Nous sommes nés sur des planètes
|
| Que vous nous construirez demain
|
| Nous sommes longs, longs et flexibles
|
| Rapides et sûres, sûres et certains
|
| Que le soleil de l’impossible
|
| Va nous anéantir demain
|
| Et nous bronzons sous son regard
|
| Notre terre n’est plus qu’une cible
|
| Il n’y a pas d’issue possible
|
| Il n’y a pas d’issue possible
|
| Et nous fonçons dans le brouillard
|
| Notre musique nous ressemble
|
| On la consomme comme un béguin
|
| Elle roucoule, elle déconne
|
| Elle éjacule, elle fait du bien
|
| Et dans la nuit de l’amazone
|
| La solitude
|
| Nos enfants ne vivront pas vieux
|
| Ils sont très beaux mais ils s’effacent
|
| Ils ne rient pas avec leurs yeux
|
| Ils ne s’arrêtent pas, ils marchent
|
| Vers le jour de la mise à feu |