| Voguant autour des îles de la mer Caraïbe
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| Les tamtams vaudous firent se lever les vents
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| Decouvrant des récifs où des corvetes anglaises
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| Gisaient depuis longtemps dans leurs manteaux de glaise
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| J’ai oublié le nom de cette île perdue
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| Où le courant rapide poussa mon bateau noir
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| J’ai longtemps recherché une terre inconnue
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| Planquée au fond des eaux de la mer Caraïbe
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| Si tu vas à San Salvador
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| Va voir la femme
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| Qui sait lire dans les yeux du sort
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| Aussi dans les flammes
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| Elle te dira des mots très forts
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| Comme les tambours
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| Qui dansent sur la terre des morts
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| Juste avant le jour
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| Aux lisières des forêts, du côté de Belém
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| Vivait un déserteur légionnaire français
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| Il tenait un comptoir, il vendait des F. M
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| Des vivres, des camions, des femmes, du napalm
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| Il vivait là tout seul, bouffé de fièvre par l'Équateur
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| La confiance n'était pas son fort, tout se payait d’avance
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| Sa conscience était dans un port, chez une femme, en France
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| Il vivait comme un tigre traqué, tendu et rélax
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| Ne parlait jamais du passé, même complètement schlass
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| Si tu vas à San Salvador
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| Va voir la femme
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| Qui sait lire dans les yeux du sort
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| Aussi dans les flammes
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| Elle te dira des mots très forts
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| Comme les tambours
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| Qui dansent sur la terre des morts
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| Juste avant le jour
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| Enveloppé de chlorophylle et de soleil
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| Le sable blanc des grandes îles berce le sommeil
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| Les secrets planqués dans des cases ont des goûts truqués
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| La nuit tombe comme un couteau sur un condamné
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| Je ne dis rien des précédents pour toi qui m'écoutes
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| Mon aventure est dans le vent et dans les écoutes
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| Le temps n'éponge pas le sang et la terre noire
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| Porte le deuil des innocents et pour leur mémoire
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| Si tu vas à San Salvador
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| Va voir la femme
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| Qui sait lire dans les yeux du sort
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| Aussi dans les flammes
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| Elle te dira des mots très forts
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| Comme les tambours
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| Qui dansent sur la terre des morts
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| Juste avant le jour
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| Quand on n’reste pas dans son trou de la vie à la mort
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| On prend des rides et puis des coups, aussi des remords
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| Petite fille de Bahia, tournée vers le large
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| Attends encore une autre fois, je suis dans la marge
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| Je cherche toujours l'île perdue dans la Caraïbe
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| Entre la mort et l’inconnu faible comme une cible
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| Mais si tu vas à San Salvador
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| Va voir la femme
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| Qui sait lire dans les yeux du sort
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| Aussi dans les flammes
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| Elle te dira des mots très forts
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| Comme les tambours
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| Qui dansent sur la terre des morts
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| Juste avant le jour |