| J'étais assis sur un banc, cinq minutes avec moi
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| Perdu dans mes pensées qui me parlaient sans voix
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| Dans un parc un peu désert, sous un ciel sans couleur
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| Un moment un peu d’air, dans une bulle sans humeur
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| Un vieil homme approcha fermant ainsi cette parenthèse
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| Il s’assit à côté de moi et me regarda l’air à l’aise
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| Avec un regard confiant il me dit cette phrase sans astuce
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| «Quel dommage que les gens ne se parlent pas plus»
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| Jeune homme croyez-moi, j’ai un peu d’expérience
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| Je ne vous connais pas, je m’assois près de vous
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| Si les gens se parlaient, les choses auraient un sens
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| Je vous parle et pourtant, je suis tout sauf un fou
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| C’est juste que je sais, privilège de l'âge
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| Que l’humain est moins sot, s’il est un peu curieux
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| Que l’humain est plus fort quand il croit au partage
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| Qu’il devient plus beau quand il ouvre les yeux
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| L’homme est un solitaire, l’homme est un solitaire
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| Qui a besoin des autres, l’homme est un solitaire
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| Et plus il est ouvert et plus il devient grand
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| Découvrez ma culture, découvrez ma culture
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| J’apprendrai la vôtre
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| Je pense, donc je suis
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| Et tu es, donc j’apprends
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| Nous avons pris le temps de voir nos différences
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| De mélanges et rencontres, il faut franchir le seuil
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| Parlons aux inconnus, parlons aux inconnues
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| Sortons de l’ignorance, sortons de l’ignorance
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| Faisons de notre monde un terrain sans orgueil
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| Comme on croise nos voix, croisons nos habitudes
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| Nous quitterons ce parc plus riches qu’en entrant
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| Cessons de voir petit, prenons de l’altitude
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| Partageons nos idées, nos valeurs, notre temps
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| Je pense, donc je suis
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| Et tu es, donc j’apprends |