| Petit, mon dangereux pirate, les pieds nus dans le caniveau | 
| Mon matelot qui carapate après tes voiliers, tes vaisseaux | 
| Mon amateur de confitures, je pourrais ronchonner bientôt | 
| Réglementer tes aventures, mettre du lest à tes bateaux | 
| Petit, mon voyou, mon apache, mon amoureux du fil de l’eau | 
| Je pourrais friser ma moustache et t’inviter dans mon bureau | 
| Peti, t qui sur les bancs d’l'école, a toujours l’air d’un étranger | 
| Qui comprends pas le protocole, la bête noire du surgé | 
| Le blâmé du conseil de classe, celui qui saura pas nager | 
| Dans la société des rapaces et des gangsters autorisés | 
| Petit, mon malheureux potache, mon amoureux du fil de l’eau | 
| Je pourrais friser ma moustache et te reprocher tes zéros | 
| Petit, mon dangereux gauchiste, mon enragé, mon anarcho | 
| Qui me trouve trop légaliste et pour tout dire un peu coco | 
| Qui trouve nos combats fadasses, qui voudrait détruire illico | 
| Les injustices dégueulasses en embauchant le sirocco | 
| Petit, mon voyou, mon apache, mon amoureux du fil de l’eau | 
| Je pourrais friser ma moustache, je pourrais freiner ton galop | 
| Oui mais quand j’pense à tes Socrate, à tes cornacs, à tes mentors | 
| Y’a de quoi me couper les pattes, y’a pas d’quoi jouer les cadors | 
| C’est vrai qu’elle a triste figure, cette planete où nous vivons | 
| Ça pue la haine et la torture, la guerre et la bombe à neutrons | 
| Ah, vivre un monde un peu moins vache | 
| Un peu plus libre, un peu plus beau | 
| Petit, mon voyou, mon apache, mon amoureux du fil de l’eau. |