| Parce que ma vie commence à peine et que j’espère
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| Pouvoir grandir dans l’espérance et la lumière
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| Parce que j’ai vu dans vos regards
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| Trop de détresse et trop d’espoirs
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| Et que je porte aussi la peur dans mon histoire
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| Je veux qu’on parle avec des mots que je comprenne
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| J' voudrais qu’on m’aime et qu’on m'écoute et qu’on m’apprenne
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| Je veux du vrai, je veux du tendre
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| Si l’on prétend qu’il faut attendre
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| Je suis confuse
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| Mais si c’est ça, moi, je refuse
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| Au nom du même sang qui coule dedans nos veines
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| Je veux partager ta confiance et non ta haine
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| Née Algérienne, Amérindienne
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| Bosniaque, Afghane ou Tibétaine
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| Je suis la sœur de ceux qu’on frappe ou qu’on enchaîne
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| Devant ces guerres qui se répètent à l’infini
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| Parfois, j’ai honte pour mes frères et je me dis
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| Que s’il faut fuir sa propre terre
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| Et vivre ailleurs en étrangère
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| Comme une intruse
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| Alors c’est clair, moi, je refuse
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| Je n’ai pas peur de l’avenir et je suis prête
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| À affronter tous les démons de la planète
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| De toute la force de mon âge
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| Avec mon cœur et mon langage
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| Pourvu qu’on m’aime
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| Alors j’avance et je m’engage
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| S’il suffisait d’avoir ma rage pour vous convaincre
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| Et de me battre pour savoir que l’on peut vaincre
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| Je pourrais même imaginer
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| Avec des mots à inventer
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| Rendre l’espoir au cœur des plus désespérés
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| Car si ma vie commence à peine et si je rêve
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| De rebâtir ce monde avant qu’il ne s’achève
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| Si j’ai puisé dans ton regard
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| Tant de bonheur et tant d’espoir
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| C’est pour abattre tous ces murs qui nous séparent
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| C’est pour qu’on parle avec des mots que tu comprennes
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| Pour être sûrs que l’on s'écoute et qu’on s’apprenne
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| Mais pour de vrai, mais pour de tendre
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| Et si c’est trop dur à entendre
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| Alors tant pis, je suis confuse
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| Mais je refuse
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| Et si devant l’adversité
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| Pareille à l’eau dans les écluses
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| La chanson des âmes recluses
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| Monte aussi vers la liberté
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| Que l’on m’excuse
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| Mais je refuse
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| Que l’on m’excuse
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| Moi, je refuse |