| Dans le Paris de mon enfance, en longeant les murs au hasard
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| Entre Montmartre et la Dfense, je fais des rencontres bizarres…
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| Elle est nue les lvres entrouvertes, allonge, la poitrine offerte
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| Belle lascive et langoureuse, l’air trangement amoureuse
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| Et personne n’a l’air de voir, au milieu du mme trottoir
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| En extase et les yeux mi-clos, celle qui suce un esquimau…
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| Sur ces affiches, elles sont divines, des vraies bombes l’adrnaline
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| Qui se prlassent et se dnudent, tout en prmisces et en prludes
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| Elles se promnent en soutien-gorge, je respire en soufflet de forge
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| Elles m’exacerbent elles me dsirent, je rsiste jusqu’au martyre
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| Elles me harclent, elles me percutent
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| Elles m’aspirent, elles me perscutent
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| Le bain moussant, la confiture, tout prend des parfums d’aventure…
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| La Rpublique et Saint Sulpice, ressemblent au jardin des supplices
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| Une grie aux seins tout ronds et deux nymphes rue Damrmont
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| Prs d’un htel, rue des Saints-Pres, elle retirait son pull-over
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| Elle s’tire en prenant son bain, prs du Quai des Grands Augustins
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| ct des Filles du Calvaire, elle est toute nue en plein hiver
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| Je me dfonce l’affichette mais la colle me monte la tte…
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| Tous les murs semblent aphrodisiaques dans ce Paris paradisiaque
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| Je balade ma libido de la Bourse au Trocadro…
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| Et je cherche le nez en l’air entre Paradis et Denfert
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| Esprant atteindre l’Etoile, assister au bouquet final
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| Au moment o la belle un jour, descendue de la Tour Maubourg
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| Viendra me prendre par la main me donner un baiser sans fin
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| Comme un baume aprs la torture et m’offrir entre quatre murs
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| Les plus beaux plaisirs dfendus qui pourront nous tomber des nues
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| Les plus beaux plaisirs dfendus qui pourront nous tomber des nues
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| Tomber des nues |