| Parmi les descendants d’une même lignée,
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| L’un reçoit la fossette, l’autre hérite du nez,
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| Des oreilles en chou-fleur ou du bon caractère,
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| La succession se fait sans recours au notaire.
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| En souvenir de lui, mon père m’a donné
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| Un grain de beauté noir dont il était nanti,
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| Transmis comme un trésor à chaque nouveau né
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| Et porté à la fesse par notre dynastie.
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| Ce grain de beauté là, c'est un genre de blason,
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| Il constitue les armes de notre maison,
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| Mais je suis rassuré, le jour où je le cherche,
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| Même entre dix millions, je retrouverais mon derche.
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| Une dame en voyant cet objet personnel
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| Me donna le surnom charmant de «Coccinelle».
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| Coccinelle, coccinelle, petit veau du seigneur,
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| Qui apporte la chance et qui vit dans les fleurs,
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| Coccinelle, c’est utile, ça fait fuir les pucerons,
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| Et puis c’est la promesse que le vin sera bon.
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| La nouvelle circula par le bouche à oreille
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| Et l’on s’entretenait de mon grain de beauté
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| Comme d’une oeuvre d’art qu’il fallait visiter:
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| «Il parait que c’est beau comme un couché de soleil. |
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| Coccinelle, coccinelle, tu fais le tour du monde,
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| Coccinelle, coccinelle, dans une folle ronde
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| Et comme au carnaval lorsque j'étais petit,
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| J’ai lancé des poignées de notre confetti.
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| Et ainsi toute ma vie, j’ai couru comme un chien,
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| Je suis un homme seul, c’est vrai, je le confesse,
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| Qui au soir de sa vie veut retrouver les siens,
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| Je viens vous demander de me montrer vos fesses.
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| Coccinelle, coccinelle, c’est son père tout craché
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| Coccinelle, coccinelle, on n’peut rien vous cacher,
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| Coccinelle, coccinelle, petit veau du seigneur,
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| Qui apporte la chance et qui vit dans les fleurs,
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| Coccinelle, c’est utile, ça fait fuir les pucerons,
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| Et puis c’est la promesse que le vin sera bon.
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| (Merci à Frassetu pour cettes paroles) |