| Ma mère avait une vache
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| Une vache à robe pie
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| Au lieu de compter ses taches
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| Je regardais ses gros pis
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| Ils étaient de toutes beautés
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| De véritables merveilles
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| Et de les voir balloter
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| M’avait ôté le sommeil
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| J’avais mal en bas du bide
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| Je suis allé voir le druide
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| Il m’a dit t’es sous un chêne
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| En sirotant du Chouchen
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| Le Chouchen est aveuglant
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| Surtout quant on en abuse
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| Il m’avait prit pour un gland
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| Il m’avait prit pour une buse
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| Cependant sa science est telle
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| Qui m’a dit: «Va, mon garçon
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| Tu peux remonter tes bretelles
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| Tu peux remonter ton caleçon
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| Tu n’as pas les oreillons»
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| Voyant sur la corde à linge
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| Un soutien-gorge Lejaby
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| Je poussais des cris de singe
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| Et j’arrachais mes habits
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| J’en caressais la matière
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| J’en essayais les bonnets
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| Ma tête entrait toute entières
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| Et cela m’impressionnait
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| J’avais mal en bas du bide
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| Je suis allé voir le druide
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| Il cueillait du serpolet
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| En buvant du Beaujolais
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| Et son problème oculaire
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| Lui vennait du Beaujolais
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| Il n’y voyait plus très clair
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| M’avait prit pour un boulet
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| Cependant sa science est telle
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| Qui m’a dit: «Va mon garçon
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| Tu peux remonter tes bretelles
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| Tu peux remonter ton caleçon
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| Tu n’as pas les oreillons»
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| J’avais toujours mal aux glandes
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| Je cheminais sur la lande
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| J’entends sonner la bombarde
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| Et je peux vous dire que ça barde
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| Je m’approche et je regarde
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| C'était une Léonarde
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| Soufflant dans un trou de chou
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| L’air qu’elle avait dans les joues
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| La bombarde me libère
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| Me rend heureux d'être en vie
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| Et je remercie mon père
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| De n’avoir pas prit l’habit
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| Un, je n’ai plus mal au bide
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| La bombarde me soulage
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| Deux, sa science était limpide
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| Même pour l’idiot du village
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| Enfin sa science est telle
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| Qu’elle m’a dit: «Va, mon garçon
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| Tu peux remonter tes bretelles
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| Tu peux remonter ton caleçon
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| Tu n’as pas les oreillons» |