| Assis, près du grand seau, au milieu du jardin
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| Comme à tes premier jours, penché sur ton coufin
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| Quand je berçais tes rêves à la tombée du soir
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| J’essaie d’imaginer le cour de ton histoire
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| Les lignes de ta main
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| Si j'étais ton chemin
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| Je me ferais discret dans l’ombre de tes pas
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| Pour t’aider à grandir et pour t’ouvrir la voie
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| Je serais la poussière qui s’envole de tes pieds
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| Un peu de mon bonheur qui colle à tes souliers
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| Je t’aimerais au point de te lâcher la main
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| Pour que tu sois le seul à choisir ton destin
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| A dessiner ta route en puisant au hasard
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| Les raisons d’espérer et la force d’y croire
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| Si j'étais ton chemin
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| Si j'étais ton chemin
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| Je construirais des ponts, des tunnels, des ouvrages
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| J’ouvrirais des sentiers partout sur ton passage
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| Pour que tu puisse, aussi, t'écarter quelquefois
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| Des pistes balisées qu’on a tracées pour toi
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| Je t’apprendrais les mots pour soigner les blessures
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| Et les y éparpiller le long de l’aventure
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| Pour te montrer le nord quand tu te crois perdu,
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| Le silence attendri de ceux qui ne sont plus
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| Mais qui tiendraient ta main
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| Si j'étais ton chemin
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| J’irais cueillir ton rêve au plus fort de la nuit
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| Le planter dans la terre et l’inonder de pluie
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| De lumière et d’amour, au soleil de midi
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| Pour que tu rêve encore chaque jour de ta vie
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| Je ne t'épargnerais, ni le temps, ni l’effort
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| Pour que tu sois debout aux mauvais coups du sort
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| Solide et résistant face à l’adversité
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| Riche de ton courage et de ta liberté
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| Et je déposerais, quelque part, une pierre
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| Pour te laisser t’asseoir aux fruits de nos prières
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| A tous ceux dont l’histoire t’a mené jusque-là
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| Et pour ceux qui suivront la trace de tes pas
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| Si j'étais ton chemin
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| Si j'étais ton chemin
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| Et nous serions semblables aux bulles de savon
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| Qui font la route ensemble et puis qui se défont
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| Dans le même courant, chacun de son côté
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| Sans aucun désir, au fond, de s'éloigner
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| Puis je m’effacerais comme un sentier sous terre
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| En refaisant parfois le chemin à l’envers
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| J’aurais le sentiment d’avoir rempli mon rôle
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| Et je m’endormirais à l’ombre du grand saule
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| Où je berçais sans fin le début de ta vie
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| Au delà des bonheurs partagés en commun
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| Saurais-je alors, enfin,
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| Si j'étais ton chemin
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| Si j'étais ton chemin |