| Comme j’suis quelqu’un de pas compliqué j'écris des textes sur ce que je vois
|
| Alors, assis dans un café, je regarde la vie autour de moi
|
| Derrière la vitre, il fait bien jour et y a du vent dans les arbres
|
| J’regarde le speed au pied des tours et mes toasts au sirop d'érable
|
| J’me suis levé bien avant sept heures c’est un exploit temporaire
|
| Habituellement ça me ferait trop peur mais j’suis en décalage horaire
|
| J’apprécie mon nouveau réel, j’ai fait voyager mon moral
|
| Je sens que la journée sera belle, me revoici à Montréal
|
| On m’a dit qu’ici l’hiver est dur alors j’suis venu au printemps
|
| Six mois dans le froid, c’est la torture si je peux éviter, j’aime autant
|
| Mais ce matin l’ciel est tout bleu et je sens que mon cœur est tout blanc
|
| J' vais connaître la ville un peu mieux, je veux voir Montréal en grand
|
| J’ai plutôt un bon à priori parce que les gens sont accueillants
|
| Y a plus de sourires qu'à Paris et puis surtout y a leur accent
|
| Mis à part quelques mots désuets ils parlent le même langage que nous
|
| Mais pour l’accent, j’sais leur secret ils ont trop de souplesse dans les joues
|
| Niveau architecture, Montréal c’est un peu n’importe quoi
|
| Y a du vieux, du neuf, des clochers et des gratte-ciel qui se côtoient
|
| Mais j’aime cette incohérence et l’influence de tous ces styles
|
| J' me sens bien dans ces différences, j’suis un enfant de toutes les villes
|
| Y a plein de buildings sévères, y a des grosses voitures qui klaxonnent
|
| Et des taxis un peu partout, c’est l’influence anglo-saxonne
|
| Y a des vitraux dans les églises et des pavés dans les ruelles
|
| Quelques traces indélébiles de l’influence européenne
|
| Y a des grands centres commerciaux, et des rues droites qui forment des blocs
|
| Pas de doute là-dessus, Montréal est la p’tite sœur de New York
|
| Y a des p’tits restos en terrasse, un quartier latin et des crêperies
|
| Pas de doute là-dedans, Montréal est la cousine de Paris
|
| Dans les lumières de l’après-midi, j’ai «chillé» sur Sainte-Catherine
|
| Et là, j’ai magasiné, pas question de faire du shopping
|
| Moi j’aime bien la rue Saint-Denis, c’est peut-être pas juste un hasard
|
| Et sous le Plateau des bobos j’ai pris l’soleil à la place des Arts
|
| J’ai bien aimé le vieux port et ses fantômes industriels
|
| Mais bizarrement le quartier des musées, j’le visiterai la fois prochaine
|
| Je prétends pas connaître la ville, j’suis qu’un touriste plein d’amitié
|
| Mais j’aime ce lieu, son air, et ses visages du monde entier
|
| J’me suis arrêté pour observer la nuit tomber sur Montréal
|
| Et l’dernier clin d'œil du soleil changer les couleurs du Mont Royal
|
| Les phares des voitures ont rempli les interminables avenues
|
| Je me suis senti serein, un peu chez moi, un peu perdu
|
| Je me suis réfugié dans un Starbuck’s afin de finir de gratter
|
| Mon petit hommage sur cette ville où je me suis senti adopté
|
| Sur ses habitants tellement ouverts qui parlent un drôle de patois
|
| Et qui m’ont offert leur écoute, à six mille bornes de chez moi
|
| Je reviendrai à Montréal car j’ai eu ben du fun
|
| Cette ville où les chums ont des blondes et où les blondes ont des chums
|
| J’ai pas encore vu grand-chose, j’veux découvrir et j’sais pourquoi
|
| Je reviendrai à Montréal voir les cousins québécois |